Aujourd'hui, jour du départ, mais j'écris ces lignes la veille du jour J, J comme jour et comme jeudi aussi, wouhou. Si tout se passe bien, après avoir volé vers Copenhague puis Parisse, bientôôôt avec autant de "ô" que dans "trooop bôôô", je serai en France où je retrouverai les joies des grèves du RER B, histoire de me remettre dans le bain de la vie en région parisienne, et surtout des personnes m'ayant manqué. Je devrais donc sauter de joie, nan ? Ce que je fais, avec un léger fond de "Ah ouais déjà ?" cependant.
Je me répète sans doute, mais j'ai beaucoup aimé découvrir la Suède. Pour des tonnes de raisons, et ce malgré quelques aléas (au hasard, ça, ça et ça) qui deviendront bientôt des anecdotes à répéter en souriant et avec dérision. Au cours de mon séjour, j'ai progressé dans ma connaissance de Göteborg et de ses habitants, et de ses alentours plus ou moins lointains, ça a été extrêmement agréable, et du coup... J'ai comme l'impression de laisser quelque chose d'inachevé. Det känns konstigt, ça semble bizarre. [Je crois que j'use et que j'abuse de l'expression "det känns". Plutôt que "ça semble" ça veut dire "ça se ressent" mais je ne vois pas comment l'utiliser en français.]
Lors de ma dernière journée complète en Scandinavie, j'ai eu un aperçu des gens adorables que je vais quitter en partant. J'ai déjà dû faire des au revoirs auparavant, à l'aumônerie, au Språkcaféet, à ma voisine de bureau allemande si sympathique, mais là, pouf, avec ma chambre toute rangée et casée dans la valise vert pomme prête à déborder, les choses ont pris une allure plus sérieuse et dramatique. J'ai passé une excellente journée. Fika avec des collègues, déjeuner encore avec eux, discussions et bavardages divers donc ; dépôt de mon paquet Erasmus de vaisselle, couette et oreiller au SGS (CROUS local) avec l'aide d'une chercheuse suédo-finlandaise, qui m'a quittée sur la phrase en titre, et de sa voiture ; fika étrangement placée, id est après le dîner, avec un voisin ancien camarade du cours de suédois qui a osé me dire la veille de mon départ qu'il existe à Göteborg un café proposant non pas un open bar mais un open gâteaux à 40 SKR, à cause de lui, j'ai encore besoin d'une ceinture pour mes pantalons.
Je suis donc ravie, et toute excitée à l'idée de rentrer, et... partagée quant à l'idée de quitter la Suède. M'enfin, je crois que je la garde dans le caillou qui me sert de coeur (hmm un granite altéré, avec des poches d'argile pour absorber les larmes devant les films magnifiques comme "Underbara äslkade") , et finalement, comme j'ai SVD en page d'accueil, que je pourriellerai de temps à autre mes connaissances locales, que j'irai ptêt en cours dans ma petite école, et que j'ai acheté Millenium pour enfin le lire, et que je suis complètement absolument nörd (nerd) de la Suède, euh, le seul truc vraiment spécifique d'ici que je quitte, outre les gens et trucs physiques, c'est... Sweedeedeee !
[De dos et mal coiffée, ça le fait, je pourrais être n'importe qui d'autre. Mais pas une Suédoise, question d'élégance.]
Adjö, petit blog, occasion de relecture de mon quotidien pour le regarder comme un cadeau du ciel plein de chouettes surprises à la quanêlleuh (pure provocation d'un lecteur) et à la bonne humeur, opportunité de partager cela via la toile... et formidable prétexte de bavardage. Je me contenterai de parler pour de vrai à présent, dans des dialogues à plusieurs... jusqu'à une prochaine aventure bloggable peut-être. D'ici là, comme dirait ce cher Markus Schulze, présentateur de popXport sur Deutsche Welle, "ciao, bye bye, und hasta luego !". Et "vi ses", qu'il ne dit pas, ce que je ne lui pardonne que parce qu'il m'a fait découvrir Lena Meyer-Landrut avant l'Eurovision.
Lors de ma dernière journée complète en Scandinavie, j'ai eu un aperçu des gens adorables que je vais quitter en partant. J'ai déjà dû faire des au revoirs auparavant, à l'aumônerie, au Språkcaféet, à ma voisine de bureau allemande si sympathique, mais là, pouf, avec ma chambre toute rangée et casée dans la valise vert pomme prête à déborder, les choses ont pris une allure plus sérieuse et dramatique. J'ai passé une excellente journée. Fika avec des collègues, déjeuner encore avec eux, discussions et bavardages divers donc ; dépôt de mon paquet Erasmus de vaisselle, couette et oreiller au SGS (CROUS local) avec l'aide d'une chercheuse suédo-finlandaise, qui m'a quittée sur la phrase en titre, et de sa voiture ; fika étrangement placée, id est après le dîner, avec un voisin ancien camarade du cours de suédois qui a osé me dire la veille de mon départ qu'il existe à Göteborg un café proposant non pas un open bar mais un open gâteaux à 40 SKR, à cause de lui, j'ai encore besoin d'une ceinture pour mes pantalons.
Je suis donc ravie, et toute excitée à l'idée de rentrer, et... partagée quant à l'idée de quitter la Suède. M'enfin, je crois que je la garde dans le caillou qui me sert de coeur (hmm un granite altéré, avec des poches d'argile pour absorber les larmes devant les films magnifiques comme "Underbara äslkade") , et finalement, comme j'ai SVD en page d'accueil, que je pourriellerai de temps à autre mes connaissances locales, que j'irai ptêt en cours dans ma petite école, et que j'ai acheté Millenium pour enfin le lire, et que je suis complètement absolument nörd (nerd) de la Suède, euh, le seul truc vraiment spécifique d'ici que je quitte, outre les gens et trucs physiques, c'est... Sweedeedeee !
[De dos et mal coiffée, ça le fait, je pourrais être n'importe qui d'autre. Mais pas une Suédoise, question d'élégance.]
Adjö, petit blog, occasion de relecture de mon quotidien pour le regarder comme un cadeau du ciel plein de chouettes surprises à la quanêlleuh (pure provocation d'un lecteur) et à la bonne humeur, opportunité de partager cela via la toile... et formidable prétexte de bavardage. Je me contenterai de parler pour de vrai à présent, dans des dialogues à plusieurs... jusqu'à une prochaine aventure bloggable peut-être. D'ici là, comme dirait ce cher Markus Schulze, présentateur de popXport sur Deutsche Welle, "ciao, bye bye, und hasta luego !". Et "vi ses", qu'il ne dit pas, ce que je ne lui pardonne que parce qu'il m'a fait découvrir Lena Meyer-Landrut avant l'Eurovision.