Montag, 14. Juni 2010

Trollflöjten (La flûte enchantée)

A côté de la routine habituelle et des voyages, j'aurai eu la chance d'aller à quelques spectacles à Göteborg, hé oui, je ne suis pas tant que ça hemmakväll-olique. Le Melodifestivalen et son spectacle marrant à paillettes, le Medicinarspex et ses étudiants enjoués, le concert de gospel et sa bonne humeur contagieuse, et... Un opéra hier ! Pour la toute première fois de ma vie, alors j'y suis allée avec un esprit de petit enfant curieux et enthousiaste. Et aussi une petite robe, pour ne pas trop détoner au milieu des gens bien habillés. Une petite robe... Et des collants et un petit pull et une écharpe, et même un coupe-vent dans mon sac pour le mettre au retour, et mes baskets, mais ça, pas à cause des quinze degrés et du vent léger hier, c'est juste que je n'ai pas mes sandales ici. De toutes façons, marcher une demi-heure jusqu'à l'opéra en talons, je n'aurais jamais pu.



Voici une des affiches qui, il y a deux mois et demi environ, m'ont fait penser à aller traîner sur le site de l'opéra, et à y réserver une place étudiante pour une représentation de La flûte enchantée. Un dimanche soir par souci d'économie, et en juin, mois qui me paraissait si lointain, alors qu'il est arrivé très vite finalement, avec ses longues journées parfois ensoleillées. Avec mon vieux billet acheté avec joie et anticipation, j'étais toute contente de me diriger vers le port hier, et de ne pas me contenter de passer à côté de l'opéra, cette fois-ci.

Il y avait des tas de gens attendant l'ouverture des portes, j'ai pu les observer quand je ne lisais pas le programme ou mon livre du moment. Tous les âges étaient représentés, avec de jolis habits. J'ai notamment remarqué un jeune homme portant un noeud papillon et un costume légèrement ringard assorti, j'étais surprise car les noeuds papillons, j'en vois vraiment peu. Et aussi une petite fille habillée comme pour une veillée de Noël je dirais, les cheveux attachés par un gros ruban rouge, et avec une robe grise à plusieurs jupons. Elle avait l'air d'une petite poupée comme ça, et j'ai vu une jeune femme se retourner vers elle en souriant, sa maman pouvait être fière.

J'étais bien placée, et ai ainsi donc pu profiter dans de très bonnes conditions de cette première sortie à l'opéra. La salle m'a semblé quasi-pleine, je n'ai vu qu'une seule place vide... Celle qui était à ma gauche. Ptêt que j'avais l'air d'une pauvre fille à qui Sven ou Anders venait de poser un lapin, du coup, mouarf. Hé non, je l'avais juste renvoyé chez lui parce qu'il était arrivé à l'opéra sans noeud papillon, lui.


[Pamino avec les trois Dames que j'ai trouvé chouettes, même si le personnage le plus amusant est évidemment Papageno, au fond.]

Pendant le spectacle, je n'ai pas eu le temps de penser à ces choses stupides, j'ai surtout écouté et regardé. Ecouté la musique, les chants, les dialogues. Et regardé le jeu, la danse, les décors, la lumière et... Les sur-titres ! Hé oui, les paroles des chants étaient projetés au-dessus de la scène. Cela m'a permis de bien m'imprégner de jolies phrases, et a effacé mes craintes, j'avais légèrement peur de rater quelque chose du suédois. [J'aurais sans doute eu la même appréhension en allant voir un opéra en allemand, cependant.] La flûte enchantée est bien entendu autrichienne, mais les Suédois, qui ne doublent jamais les films, prennent la peine de réécrire tous les textes dans leur langue, ce qui n'est pas bête puisque les interprètes la maîtrisent sans doute mille fois mieux que tout autre dialecte.


Voici la fantastique Reine, faisant son entrée à la Paris Hilton. J'ai été vraiment séduite par les costumes et décors, surtout lors des scènes claires et colorées, ça dégageait des ondes très positives. Les lunettes de soleil n'étaient pas le seul élément étonnant, la petite vieille qui veut embrasser Papageno est arrivée en déambulateur, même si en vrai, elle n'en avait pas besoin.

J'ai vraiment bien aimé tout ça, sans esprit critique bien sûr, j'ai bien dit que j'étais comme un petit enfant, j'ai tout absorbé...


... Et j'étais bien contente que les choses se terminent bien pour ces deux-là, même si je n'ai pas vraiment réussi à complètement m'attacher à eux, parce que les Bisounours, ça n'existe pas dans la vraie vie.

Cependant, aller à l'opéra, ça n'était pas exactement la vraie vie, plutôt une sortie culturelle très réjouissante dans une ville qui a fait du chemin depuis ses débuts plutôt rustres. Jag älskar Göteborg!

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