Dienstag, 4. Mai 2010

Kursen i svenska har tagit slut (Le cours de suédois est terminé)

Hé oui, ça y est, les dix séances sont passées, et vraiment, je trouve que cela pourrait constituer une bonne occasion d'introspection sur tout ce que j'ai vécu depuis le début de cette session de suédois, quand il faisait encore froid, que la neige et la glace recouvraient encore le sol, et que j'étais moins adaptée. Mais en fait, une grande réflexion comme ça, euh, je n'en ai pas envie ce soir, et de toutes façons, penser au temps qui est passé n'empêchera pas les journées de continuer à s'écouler à toute vitesse, me laissant à chaque fois un peu plus empreinte de Suède (et de considérations sur les phoques, accessoirement). Je me contente de me dire que je ne me suis pas vraiment ennuyée ! Ou plus exactement, les moments difficiles ne m'ont pas traumatisée à vie.

Assez paradoxalement, ce cours de suédois était nommé "Spring course", alors que le printemps n'a commencé que vendredi dernier ici, par la fête de Valborg. Enfin, nan, en vrai, la définition météorologique du printemps est une période de sept jours de températures quotidiennes moyennes positives. L'objectif a été atteint il y a un certain temps déjà, heureusement. Mais pas dès le début du cours, ah ça non !

Je crois que j'ai vraiment bien aimé aller en suédois chaque mardi soir, pas pour la langue, dans laquelle je progresse surtout grâce à mon immersion au centre et aux articles de journaux dont je me délecte assez régulièrement, mais plutôt pour l'ambiance bon enfant que j'ai déjà évoquée une fois ici. Nous avons fait de la grammaire, mais surtout beaucoup parlé, de la Suède et de nos pays respectifs, de nos petites habitudes. Le prof adorait poser des questions à chacun, et moi, j'aime bien écouter les réponses des autres, ces petits morceaux de vie. Mes camarades, pas forcément tous très travailleurs en-dehors du cours, étaient toutefois tous sympathiques et souriants. Et motivés, au fond, juste pas forcément très organisés, je dirais.

Notre enseignant partira à la retraite l'an prochain, et nous disait parfois qu'il était vieux. Il avait un côté étrange, dans sa manière de se comporter, et aussi dans ses mouvements, et le bruit bizarre que ça faisait quand il se frappait la poitrine, mais il avait aussi un potentiel attachant assez important. Toujours gentil, patient, motivé. Et facile d'accès aussi, il nous a parlé de sa famille, de son arrêt du snus qu'il remplace par des sachets de thé, de son passage à l'hôpital ce week-end parce qu'il s'est soudain trouvé paralysé des bras vendredi, apparemment ce n'était pas si grave que ça. Enfin, ça m'a fait de la peine pour lui, il portait encore son bracelet de patient, je ne sais pas pourquoi, en tout cas, je me suis rendu compte que finalement, je l'aimais bien.

Nous avons reçu un diplôme indiquant la proportion des cours à laquelle nous avons assistée. Avec mes 90% j'ai été particulièrement assidue, je n'ai séché que pour aller au festival des sciences, j'aurais pu aller à la deuxième moitié du cours ce jour-là, mais je n'en mourais pas d'envie. Le papier, en anglais d'un côté et en suédois de l'autre, stipule également que nous avons fait le travail demandé. Euh, oui, bien entendu. Hem.

Et puis le cours a terminé comme il avait commencé, id est une fika nous a été offerte à la pause, boisson chaude et kanelbulle, miam miam, et "onomatopée traduisant le bonheur de bavarder avec des gens". Une page se tourne à présent... D'après le sondage informel du prof, la plupart de mes camarades sont là depuis plusieurs mois, et resteront en tout plusieurs années. Je suis une intruse, mon passage en Suède aura été très court puisque je m'envolerai vers la France et de nouvelles aventures fin juin. Court, mais jusqu'à présent, kul !

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