Mittwoch, 2. Juni 2010

Amerika tur och retur (Amérique aller-retour)

Hier soir, sous un soleil radieux, je suis allée en Amérique et en suis revenue, en deux heures, tout cela par le jardin botanique. Plus que fatiguée et déphasée, en revenant, j'étais apaisée avec de la lumière verte plein la tête.


Je l'avoue, l'Amérique que j'ai visitée était simplement un bout du jardin botanique, présenté lors d'une balade guidée par un dendrologue passionné. Il peut bien l'être, son logement de fonction est dans le parc, au milieu de pelouses fleuries et tranquilles, le veinard. Notre petit groupe s'est éloigné du jardin lui-même, pour aller voir des arbres. En suédois, cela peut paraître bizarre de quitter un "trädgården", "jardin" mais littéralement "cour des arbres" pour aller dans un arboretum, mais ce dernier est traditionnellement plus riche en végétaux à port arborescent, nous nous sommes en fait aventurés dans une forêt. Dans la joie et la bonne humeur, parce que dans ce pays, on aime les forêts.


Des sapins, des pins et des bouleaux, à foison et d'espèces variées, enfin notre guide a notamment tenu à nous expliquer que la notion d'espèce est une limite artificielle posée par les humains, et que pour les arbres, elle est d'autant plus difficile à fixer que ces machins verts se croisent entre eux. J'ai eu l'impression de revenir en cours de génétique, cependant c'était plaisant. Nous étions peu nombreux, et pour changer des collégiens, mes camarades de promenade étaient surtout des retraités, si nous avions tracé la boîte à moustache des âges, j'aurais été un poil très loin du nez. Notre dendrologue avait vraiment des tas de choses à raconter, et nous étions intéressés, enthousiastes, se promener en apprenant des trucs divers sur les jolies choses que l'on voit est loin d'être une corvée !


J'aime bien ces sapins tous ronds. Nous avons entendu beaucoup de tailles maximales d'arbres, et même si les arbres américains poussent moins bien en Suède, nous avions déjà de quoi être impressionnés. Et émerveillés, par les formes et les couleurs différentes. Le guide nous a révélé plusieurs menaces touchant les arbres, le meurtrier des sapins bien sûr, mais aussi, entre autres, les crétins faisant des graffitis sur les spécimens du jardin botanique ; les espèces invasives auxquelles il faut rester attentif ; les pathologies, avec notamment des champignons favorisés par le changement climatique. Les maladies des plantes, c'est peut-être ce qui m'intéressera l'an prochain, lors d'un éventuel stage Outre-Manche...


En attendant, j'aurai le temps de réfléchir, de travailler à d'autres trucs... et de me promener, sans doute. Avant de faire de grands choix de vie, j'aurai juste à décider si je vais à droite, ou à gauche, en rêvassant, avec pour seule pensée sérieuse une gratitude à l'égard des gens qui entretiennent nos jolis bois. Et aussi, la ferme volonté, en cas de rencontre avec un méchant destructeur de la forêt, de trouver des orties pour le rouler dedans, avant de le ligoter autour d'un arbre pour qu'il ne puisse pas se gratter. Alors, encore envie de sortir une scie ou un spray de peinture ?

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