Mittwoch, 16. Juni 2010

Nära Delsjön (Près de Delsjön)

[Bouuuh là je ressens le manque de photos, terrible. Lecteurs, allez vous-mêmes en Suède, c'est trooop bôôô, croyez-moi !]

Hier, veille de mon oral pour le fun au centre, je n'avais pas grand-chose à faire, et plutôt que de me caler devant mon ordi au travail avec du vocabulaire suédois, sans grande surprise j'ai préféré réfléchir à une excursion. Que faire, où aller ? Il me restait des sous sur ma carte de transport, alors j'ai cherché de jolies choses à voir pas trop loin. Et j'ai pensé à Delsjön, qui abrîte un tueur de sapins bien sûr, et une réserve naturelle, où je n'avais pas espoir de démasquer l'abruti, hélas, mais de me promener gaiment. Je m'étais dit y'a longtemps que ce serait chouette d'aller là-bas, et j'ai été aidée dans ma décision par le fait que la narratrice du roman que je lisais ce week-end, aussi antipathique qu'elle soit, racontait ses promenades dominicales à Delsjön avec ses parents. Pof pof pof, crème solaire étalée sur la tronche face au soleil, et sac sur le dos, je suis donc partie prendre le tram 5 à Korsvägen, première place de Göteborg où j'ai posé le pied. [Emotion.]

J'avais repéré un arrêt proche de l'immense réserve naturelle, Törpersgatan, et pas trop réfléchi à l'itinéraire à suivre depuis celui-ci. La première personne que j'ai abordé m'a ignorée en beauté, la seconde était une touriste semblant sortir du village d'hébergement du parc d'attractions Liseberg, et la troisième, ouf, m'a répondu "där uppe", "là haut". Hmm. J'ai en effet grimpé une route, et ai atterri dans un complexe sportif gigantesque entouré d'arbres, avec notamment des gamins braillant sur des terrains de foot. J'ai continué en suivant mon instinct et des panneaux inquiétants : "lac Bidule, 8km", zut alors, et "lac Machin, 8.5km", euh, je vais me contenter de la forêt ; "frisbee", aaaah naaan ne me dites pas que des gugus lancent des frisbees dans le coin !

Et en fait, j'ai eu de la chance. J'ai adoré suivre un chemin large et bien entretenu entre les arbres laissant passer lagom ljus och värme, juste ce qu'il fallait de la lumière et de la chaleur, et croiser quelques coureurs et marcheurs accompagnés de poussettes ou de chiens, présence humaine parfaitement lagom, juste ce qu'il fallait pour ne pas se sentir isolée, ou oppressée comme à Montparnasse la veille du week-end de Pentecôte. J'ai marché sur la voie en essayant d'avoir le trajet le plus logique qu'il soit afin de pouvoir revenir sur mes pas au retour. Je n'avais en effet pas de petits caillous blancs avec moi, juste mon paquet de biscuits Singoalla de survie, seulement le conte dit bien que les miettes, ça marche bof. Et cet itinéraire bizarre et aléatoire a guidé mes pas à un lac. Oh, joie ! [Même joie que samedi dernier.]


[Photo piquée ici.]

En réalité, il s'agit d'un étang, en tout cas, c'est ainsi qu'on le nomme, "Härlanda tjärn", "étang Härlanda". On remarquera la petite plage au bout. C'est là, au milieu de ma promenade, que je me suis laissée tenter par une glace. Y'avait pas de fraises, alors je n'avais pas le choix, hein. Faire cette pause au milieu de ma promenade pour admirer l'étang en me restaurant avec gourmandise, au soleil derrière mon filtre UV réappliqué quelques minutes plus tôt, devant un lac tout bleu entouré d'arbres, c'était un petit morceau de paradis tombé du ciel, au milieu de ce nulle part que je n'aurais pas su situer sur une carte. Et c'était très suédois aussi, parce que ma glace était un cône Daim, miam.

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