Freitag, 28. Mai 2010

Att ta studenten (finir le lycée)

La fin de l'année scolaire et estudiantine approche, les étudiants de l'aumônerie ont leurs examens finaux, mon ordi prend des vacances en redémarrant tout seul quand ça lui chante, et les lycéens fêtent la fin de leurs années sur les bancs de l'école à des dates variées selon les établissements. Après avoir préparé un diplôme à contrôle continu dans un lycée choisi avec soin pour faire le programme de leur choix (j'avais expliqué le système ici), ces jeunes Suédois sont maintenant prêt à entrer dans le monde du travail ou à continuer leur formation (à l'université par exemple... autre sujet traité par la bavarde que je suis, ici), selon leurs souhaits et la voie dans laquelle ils se sont engagés.

Même s'ils n'ont pas passé d'examen final aussi médiatisé que notre cher baccalauréat, ils passent ainsi une étape importante de leurs vies. Quand on "tar studenten", littéralement quand on "prend l'étudiant", et non-littéralement quand on arrête d'être un lycéen, on devient un grand. Alors le jour J, le dernier passé dans l'établissement, est un jour de fête et de joie.

Tout commence par une cérémonie entre élèves et professeurs à l'intérieur du lycée, avec entre autres des discours arrachant des larmes à de jeunes filles, peut-être aussi à de jeunes garçons, cependant les journaux n'en parlent pas. Tant pis pour l'égalité.


[Encore une fois, j'ai chipé les photos du Göteborgs post. J'ai croisé des lycéens en débandade dans les rues, mais n'ai pas osé les prendre en photo, moi.]

Une fois ces moments solennels passés, il est temps de sortir du lycée et de montrer au monde qu'on en a terminé avec, et qu'on s'est bien habillé pour l'occasion. La casquette de marin, que les étudiants portent aussi à Valborg par exemple, est un élément indispensable, du coup, on en vend dans beaucoup de boutiques de vêtements. Quant aux costumes de ces damoiseaux et aux robes de ces damoiselles, elles sont également une occasion pour les magasins de faire des bonnes affaires. Le magasin "Prinsess", devant lequel je bavais avant de jeter un coup d'oeil aux prix, proposait des soldes sur les robes blanches les semaines passées. Hé oui, pour cette fête, pas besoin de se déguiser en star du showbiz avec des tenues comme celles que j'avais vues mi-février. Ces robes voyantes, on les porte plutôt à des remises de diplômes supérieurs, j'ai déjà vu des groupes de Suédoises habillées comme ça, et même que la vie est injuste, ça leur va bien, tout va bien aux beautés nordiques.


Plus loin, attendent les parents débordant de fierté. Presque tous portent des panneaux de félicitations avec une photo de leur bambin à l'époque où il ne savait peut-être même pas lire. J'avais été surprise en voyant des annonces pour ces pancartes devant un magasin de photos, bizarre de parler de photo d'étudiant avec une tête de gamin, finalement un article comparatif des offres dans le Göteborgs post m'a fait comprendre l'utilité de ces affichettes. Papa et Maman l'agitent pour que leur petiot vienne les voir et se faire féliciter. C'est trop miiignon.

A un moment ou à un autre le jeune recevra des cadeaux, souvent sur le thème de l'indépendance : vaisselle, livre de cuisine, etc. Encore une source de revenus pour le commerce, y'a même des articles dans les journaux qui chiffrent ces bénéfices prévisibles.


La suite des événements, ici sur la Götaplatsen en haut de l'Aveny, avec la fontaine Poséidon en arrière-plan, est moins bisounours. Il s'agit de faire la fête comme des fous, de faire péter le champagne pour célébrer sa nouvelle liberté. Et là, danger, j'ai lu des articles là-dessus, comme à Valborg, gare au risque de première cuite de ces petits qui ont souvent 19 ans, donc plus de 18 ans et le droit de commander de l'alcool dans un bar, et moins de 20 ans et pas le droit d'en acheter au Systembolaget. Mais ils se débrouillent bien, oublient toute modération, et puis tant pis, après tout, ceux qui témoignaient dans le GP d'hier disaient qu'ils passeraient le lendemain à dormir. J'ai envie de me la jouer maman et de leur dire de faire attention à eux. Et à leur robe ou chemise blanche, mais de toutes façons, maintenant, ils sont grands, et s'ils font des taches dessus, hé bien ils n'auront qu'à les enlever tous seuls. Na.

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