J'ai déjà pas mal parlé de godis ici, enfin un peu, mais il y a beaucoup à dire sur le sujet. Comme me l'ont dit plusieurs Suédois, les habitants de ce pays ne peuvent pas vivre sans sucreries. La Suédoise typique de lundi m'a dit que cela compensait les repas très équilibrés que prenaient garde à consommer nos amis nordiques. Soit. Un chercheur du centre a défendu son pays en me disant que nous, en France, nous mangions plus de desserts. D'accord. [Mais ce qu'on mange à la fika, id est gâteau à la cannelle, muffin ou autre pâtisserie succulente, ça ne compte pas en dessert ? Va' konstig, que c'est bizarre.] Mais quand même, la tendance actuelle est à une consommation globalement impressionnante, si j'en crois les chiffres du Svenska Dagsbladet. [Source ici]
Voici la consommation annuelle moyenne de sucreries, comprendre confiseries sucrées ou chocolatées, dans neuf pays en 2007. De gauche à droite, et ce même si certains noms sont faciles à comprendre : Suède, Grande Bretagne (Storbrtiannien), Allemagne, Norvège, Finlande, Danemark, Belgique, Etats-Unis et France (Frankrike). Quant à la ligne en pointillés, elle montre la consommation moyenne en Europe. Je ne vois aucun commentaire à faire, les Suédois mangent beaucoup de godis, c'est clair. Après, en voyant qu'on en mange aussi peu aux Etats-Unis, alors même que la réputation de l'alimentation là-bas n'est pas excellente, je pense que cela ne laisse présager de rien en ce qui concerne l'équilibre alimentaire. Cependant, on est droit de se demander ce qui pousse les Suédois à se goinfrer autant de nounours en gélatine, de fraises tagada et de mini-trucs en chocolat...
Toujours d'après la même source, les prix sont en cause. Le KPI est un indice de prix moyen dont je ne connais pas la formule, mais dont l'évolution permet de représenter l'inflation depuis 1985. Quant au prix des godis, lui... il ne bouge pas trop. Ainsi, aujourd'hui, acheter des sucreries n'est pas cher. [Je suis sûre que mon article a l'air hyper sérieux avec ces courbes dedans, je suis trop fière, gnagnagna !] J'imagine que d'autres facteurs de la vie moderne viennent se rajouter à ça. "ça" étant l'achat de plein de bonbons. Vous rappelez-vous de la manière dont les sucreries s'achètent ici ?
Peut-être pas, ainsi je peux réutiliser une des photos de mon article sur un supermarché suédois. La plupart des sucreries se vendent sous format de "lösgodis", elles sont dans les nombreux compartiments d'énormes étalages spéciaux, le truc étant de remplir un sachet de papier, "en påse", même pas petit d'ailleurs. Ce mode de consommation a un côté charmant, chacun peut choisir sa composition préférée, et faire joujou avec de petites pelles en plastique.
Autrefois, la tradition était que chaque enfant suédois avait le droit de remplir un sachet chaque samedi, on parlait alors de "lördagsgodis". On en parle encore, seulement un Germano-suédois de l'atelier d'espagnol m'a expliqué que de nos jours, les parents faisaient souvent plaisir à leurs enfants en semaine. [Et puis les adultes aussi mangent des godis, faut pas croire.] Mon camarade hispanisant m'a dit qu'il trouvait qu'en plus, aujourd'hui, les enfants sont soit de grands sportifs soit des larves en devenir, et du coup, pour certains, se goinfrer de bonbons n'est pas la meilleure idée au monde. Bon, je ne sais pas si cette extrémisation des comportements des petits Suédois est vraie, je ne le leur souhaite pas.
Surtout qu'en ce moment, la consommation de godis ne va certainement pas s'amoindrire. Dimanche, c'est Pâques. Après une longue période de jeûne (blague), la tradition est d'acheter un gros oeuf, je ne sais pas en quoi mais je crois qu'il ne se mange pas, et de le remplir de Påskgodis, qui sont également des lösgodis, sauf qu'elles sont en réduction...
... Et qu'on en fait de la pub partout, sur des affiches mais aussi dans le journal. Les prix sont vraiment bas, mais ils poussent à la consommation. 72 centimes d'euros les 100 grammes... à partir d'un kilo d'achat. Oui oui, un kilo. Mieux vaut ne pas manger seul. Mais rassure-toi lecteur français non adepte des sucreries, les magasins veillent à limiter la consommation. Au Willies, qu'on retrouve par exemple tout près de chez moi, chaque foyer n'a le droit qu'à... 5 kg de godis. C'est écrit dans leur publicité. Nan mais qui aurait l'idée d'acheter plus que ça ? Une famille trèèès nombreuse ? Parce qu'à Pâques, il y a aussi un repas traditionnel avec plein d'oeufs, des vrais, j'pense que les petits bidons se remplissent déjà bien, alors 5 kg de godis, à moins de prendre celles qui se conservent bien, ça me semble bizarre. Au Coop Konsum, la limite est de 2 kg, ça a presque l'air raisonnable à côté.
M'enfin, les gens achètent beaucoup de godis pour Pâques, mais ils en partageront une partie avec leur prochain. En effet, les petits Suédois, pas forcément assez gâtés par leurs parents, peuvent se déguiser cette semaine, en particulier demain, et frapper aux portes de leurs voisins pour réclamer des bonbons. Comme à Halloween. Sauf qu'on ne fête pas vraiment Halloween en Suède. Mais surtout, qu'on ne croit pas que du coup, les Suédois ont juste un jour pour aller se faire offrir des sucreries par des riverains. Le jour de la Sainte Lucie, le 13 décembre, jour de fête en Suède, les enfants ont encore l'occasion de mettre des habits non ordinaires et d'aller à la quête au glucose, au fructose et au gras. Parce qu'en Suède, toute occasion est bonne pour manger des godis...
Voici la consommation annuelle moyenne de sucreries, comprendre confiseries sucrées ou chocolatées, dans neuf pays en 2007. De gauche à droite, et ce même si certains noms sont faciles à comprendre : Suède, Grande Bretagne (Storbrtiannien), Allemagne, Norvège, Finlande, Danemark, Belgique, Etats-Unis et France (Frankrike). Quant à la ligne en pointillés, elle montre la consommation moyenne en Europe. Je ne vois aucun commentaire à faire, les Suédois mangent beaucoup de godis, c'est clair. Après, en voyant qu'on en mange aussi peu aux Etats-Unis, alors même que la réputation de l'alimentation là-bas n'est pas excellente, je pense que cela ne laisse présager de rien en ce qui concerne l'équilibre alimentaire. Cependant, on est droit de se demander ce qui pousse les Suédois à se goinfrer autant de nounours en gélatine, de fraises tagada et de mini-trucs en chocolat...
Toujours d'après la même source, les prix sont en cause. Le KPI est un indice de prix moyen dont je ne connais pas la formule, mais dont l'évolution permet de représenter l'inflation depuis 1985. Quant au prix des godis, lui... il ne bouge pas trop. Ainsi, aujourd'hui, acheter des sucreries n'est pas cher. [Je suis sûre que mon article a l'air hyper sérieux avec ces courbes dedans, je suis trop fière, gnagnagna !] J'imagine que d'autres facteurs de la vie moderne viennent se rajouter à ça. "ça" étant l'achat de plein de bonbons. Vous rappelez-vous de la manière dont les sucreries s'achètent ici ?
Peut-être pas, ainsi je peux réutiliser une des photos de mon article sur un supermarché suédois. La plupart des sucreries se vendent sous format de "lösgodis", elles sont dans les nombreux compartiments d'énormes étalages spéciaux, le truc étant de remplir un sachet de papier, "en påse", même pas petit d'ailleurs. Ce mode de consommation a un côté charmant, chacun peut choisir sa composition préférée, et faire joujou avec de petites pelles en plastique.
Autrefois, la tradition était que chaque enfant suédois avait le droit de remplir un sachet chaque samedi, on parlait alors de "lördagsgodis". On en parle encore, seulement un Germano-suédois de l'atelier d'espagnol m'a expliqué que de nos jours, les parents faisaient souvent plaisir à leurs enfants en semaine. [Et puis les adultes aussi mangent des godis, faut pas croire.] Mon camarade hispanisant m'a dit qu'il trouvait qu'en plus, aujourd'hui, les enfants sont soit de grands sportifs soit des larves en devenir, et du coup, pour certains, se goinfrer de bonbons n'est pas la meilleure idée au monde. Bon, je ne sais pas si cette extrémisation des comportements des petits Suédois est vraie, je ne le leur souhaite pas.
Surtout qu'en ce moment, la consommation de godis ne va certainement pas s'amoindrire. Dimanche, c'est Pâques. Après une longue période de jeûne (blague), la tradition est d'acheter un gros oeuf, je ne sais pas en quoi mais je crois qu'il ne se mange pas, et de le remplir de Påskgodis, qui sont également des lösgodis, sauf qu'elles sont en réduction...
... Et qu'on en fait de la pub partout, sur des affiches mais aussi dans le journal. Les prix sont vraiment bas, mais ils poussent à la consommation. 72 centimes d'euros les 100 grammes... à partir d'un kilo d'achat. Oui oui, un kilo. Mieux vaut ne pas manger seul. Mais rassure-toi lecteur français non adepte des sucreries, les magasins veillent à limiter la consommation. Au Willies, qu'on retrouve par exemple tout près de chez moi, chaque foyer n'a le droit qu'à... 5 kg de godis. C'est écrit dans leur publicité. Nan mais qui aurait l'idée d'acheter plus que ça ? Une famille trèèès nombreuse ? Parce qu'à Pâques, il y a aussi un repas traditionnel avec plein d'oeufs, des vrais, j'pense que les petits bidons se remplissent déjà bien, alors 5 kg de godis, à moins de prendre celles qui se conservent bien, ça me semble bizarre. Au Coop Konsum, la limite est de 2 kg, ça a presque l'air raisonnable à côté.
M'enfin, les gens achètent beaucoup de godis pour Pâques, mais ils en partageront une partie avec leur prochain. En effet, les petits Suédois, pas forcément assez gâtés par leurs parents, peuvent se déguiser cette semaine, en particulier demain, et frapper aux portes de leurs voisins pour réclamer des bonbons. Comme à Halloween. Sauf qu'on ne fête pas vraiment Halloween en Suède. Mais surtout, qu'on ne croit pas que du coup, les Suédois ont juste un jour pour aller se faire offrir des sucreries par des riverains. Le jour de la Sainte Lucie, le 13 décembre, jour de fête en Suède, les enfants ont encore l'occasion de mettre des habits non ordinaires et d'aller à la quête au glucose, au fructose et au gras. Parce qu'en Suède, toute occasion est bonne pour manger des godis...