Mittwoch, 31. März 2010

Godis, godis, godis (sucreries, sucreries, sucreries)

J'ai déjà pas mal parlé de godis ici, enfin un peu, mais il y a beaucoup à dire sur le sujet. Comme me l'ont dit plusieurs Suédois, les habitants de ce pays ne peuvent pas vivre sans sucreries. La Suédoise typique de lundi m'a dit que cela compensait les repas très équilibrés que prenaient garde à consommer nos amis nordiques. Soit. Un chercheur du centre a défendu son pays en me disant que nous, en France, nous mangions plus de desserts. D'accord. [Mais ce qu'on mange à la fika, id est gâteau à la cannelle, muffin ou autre pâtisserie succulente, ça ne compte pas en dessert ? Va' konstig, que c'est bizarre.] Mais quand même, la tendance actuelle est à une consommation globalement impressionnante, si j'en crois les chiffres du Svenska Dagsbladet. [Source ici]


Voici la consommation annuelle moyenne de sucreries, comprendre confiseries sucrées ou chocolatées, dans neuf pays en 2007. De gauche à droite, et ce même si certains noms sont faciles à comprendre : Suède, Grande Bretagne (Storbrtiannien), Allemagne, Norvège, Finlande, Danemark, Belgique, Etats-Unis et France (Frankrike). Quant à la ligne en pointillés, elle montre la consommation moyenne en Europe. Je ne vois aucun commentaire à faire, les Suédois mangent beaucoup de godis, c'est clair. Après, en voyant qu'on en mange aussi peu aux Etats-Unis, alors même que la réputation de l'alimentation là-bas n'est pas excellente, je pense que cela ne laisse présager de rien en ce qui concerne l'équilibre alimentaire. Cependant, on est droit de se demander ce qui pousse les Suédois à se goinfrer autant de nounours en gélatine, de fraises tagada et de mini-trucs en chocolat...

Toujours d'après la même source, les prix sont en cause. Le KPI est un indice de prix moyen dont je ne connais pas la formule, mais dont l'évolution permet de représenter l'inflation depuis 1985. Quant au prix des godis, lui... il ne bouge pas trop. Ainsi, aujourd'hui, acheter des sucreries n'est pas cher. [Je suis sûre que mon article a l'air hyper sérieux avec ces courbes dedans, je suis trop fière, gnagnagna !] J'imagine que d'autres facteurs de la vie moderne viennent se rajouter à ça. "ça" étant l'achat de plein de bonbons. Vous rappelez-vous de la manière dont les sucreries s'achètent ici ?


Peut-être pas, ainsi je peux réutiliser une des photos de mon article sur un supermarché suédois. La plupart des sucreries se vendent sous format de "lösgodis", elles sont dans les nombreux compartiments d'énormes étalages spéciaux, le truc étant de remplir un sachet de papier, "en påse", même pas petit d'ailleurs. Ce mode de consommation a un côté charmant, chacun peut choisir sa composition préférée, et faire joujou avec de petites pelles en plastique.

Autrefois, la tradition était que chaque enfant suédois avait le droit de remplir un sachet chaque samedi, on parlait alors de "lördagsgodis". On en parle encore, seulement un Germano-suédois de l'atelier d'espagnol m'a expliqué que de nos jours, les parents faisaient souvent plaisir à leurs enfants en semaine. [Et puis les adultes aussi mangent des godis, faut pas croire.] Mon camarade hispanisant m'a dit qu'il trouvait qu'en plus, aujourd'hui, les enfants sont soit de grands sportifs soit des larves en devenir, et du coup, pour certains, se goinfrer de bonbons n'est pas la meilleure idée au monde. Bon, je ne sais pas si cette extrémisation des comportements des petits Suédois est vraie, je ne le leur souhaite pas.

Surtout qu'en ce moment, la consommation de godis ne va certainement pas s'amoindrire. Dimanche, c'est Pâques. Après une longue période de jeûne (blague), la tradition est d'acheter un gros oeuf, je ne sais pas en quoi mais je crois qu'il ne se mange pas, et de le remplir de Påskgodis, qui sont également des lösgodis, sauf qu'elles sont en réduction...


... Et qu'on en fait de la pub partout, sur des affiches mais aussi dans le journal. Les prix sont vraiment bas, mais ils poussent à la consommation. 72 centimes d'euros les 100 grammes... à partir d'un kilo d'achat. Oui oui, un kilo. Mieux vaut ne pas manger seul. Mais rassure-toi lecteur français non adepte des sucreries, les magasins veillent à limiter la consommation. Au Willies, qu'on retrouve par exemple tout près de chez moi, chaque foyer n'a le droit qu'à... 5 kg de godis. C'est écrit dans leur publicité. Nan mais qui aurait l'idée d'acheter plus que ça ? Une famille trèèès nombreuse ? Parce qu'à Pâques, il y a aussi un repas traditionnel avec plein d'oeufs, des vrais, j'pense que les petits bidons se remplissent déjà bien, alors 5 kg de godis, à moins de prendre celles qui se conservent bien, ça me semble bizarre. Au Coop Konsum, la limite est de 2 kg, ça a presque l'air raisonnable à côté.

M'enfin, les gens achètent beaucoup de godis pour Pâques, mais ils en partageront une partie avec leur prochain. En effet, les petits Suédois, pas forcément assez gâtés par leurs parents, peuvent se déguiser cette semaine, en particulier demain, et frapper aux portes de leurs voisins pour réclamer des bonbons. Comme à Halloween. Sauf qu'on ne fête pas vraiment Halloween en Suède. Mais surtout, qu'on ne croit pas que du coup, les Suédois ont juste un jour pour aller se faire offrir des sucreries par des riverains. Le jour de la Sainte Lucie, le 13 décembre, jour de fête en Suède, les enfants ont encore l'occasion de mettre des habits non ordinaires et d'aller à la quête au glucose, au fructose et au gras. Parce qu'en Suède, toute occasion est bonne pour manger des godis...



Montag, 29. März 2010

En typiskt svensk kvinna (Une Suédoise typique)

Aujourd'hui, à l'atelier d'espagnol du Språkcaféet, j'ai discuté avec une jeune fille qui m'a paru typiquement suédoise, et ce pour plusieurs raisons, que j'ai relevées devant elle au fur et à mesure de notre conversation, ce qui nous a toutes deux amusées. Elle était absolument adorable, rayonnante et souriante, j'ai beaucoup aimé parler avec elle. Evidemment, son absence de réserve ne la fait pas rentrer dans les vilains préjugés sur les Suédois. Mais cette demoiselle est définitivement représentative de l'image qu'on a souvent de ses concitoyennes.

Déjà, elle est plutôt grande, très mince. Parce qu'elle fait beaucoup de sport, ce qui colle à l'idée que les Suédois sont sportifs. Elle est sans doute au-dessus de la moyenne, allant à la piscine tous les jours pour y nager les longueurs dont elle ne peut plus se passer après des années de natation de compétition. Impressionnant.

Un autre élément contribue à la faire respirer la santé. Elle mange sain, et m'a confié trouver en général la cuisine des autres pays européens trop grasse. Bon, je ne sais pas si c'est toujours vrai, notre conversation est partie du chocolate con churros espagnol, forcément ça soutient sa théorie, ah ah. J'ai lu qu'un Suédois moyen mange 17 kg de godis par an. Pas elle, sa maman lui a appris à se nourrir de manière équilibrée, elle consomme beaucoup de fruits.

Evidemment, elle est blonde aux yeux bleus. Enfin, elle était blonde, il y a quelques jours elle s'est teint les cheveux en rouge foncé, parce qu'elle part au Guatemala dans deux semaines et qu'elle veut y éviter de se faire appeler "eh la rubia" aussi souvent que ça ne lui arrivait lors de son séjour à Malaga. A mon humble avis, jolie comme elle est (c'est un cliché sur les Suédoises ça aussi nan ? ça marche pour elle !), elle devrait subir d'autres transformations si elle souhaitait ne vraiment plus se faire remarquer par la gente masculine... Ah et pour me décrire son ancienne couleur de chevelure elle m'a dit "blond typique suédois", je n'invente rien. Au passage, ce n'est pas blond platine ou blond clair, c'est blond foncé. Mais qu'on se rassure, les yeux bleus qu'ont à peu près tous les Suédois, et j'exagère à peine, sont clairs. [Hé ben moi j'ai pas les cheveux foncés et les yeux clairs, je suis françaiiise.]

Pour finir, elle n'a pas commencé ses études directement après le lycée, suivant ainsi l'exemple de la majorité de ses concitoyens. La règle est de chercher sa voie pendant un ou deux ans, alternant petits boulots et voyages, ou faisant les deux en même temps. Elle a travaillé six mois, passé cinq mois en Espagne loin de son chéri lui aussi ancien nageur de haut niveau (non, ce n'est pas un hasard), mercredi elle termine son contrat de caissière dans un supermarché de la ville, et partira ensuite un mois au Guatemala travailler auprès d'enfants, avant de revenir en Europe, de visiter notamment Barcelone et de partir sur une île où habitent ses grands-parents. Entre temps, elle a trouvé ce qu'elle voulait faire, médecine. Ici, on peut rentrer à la fac au printemps ou à l'automne. Elle n'a pas été prise pour ce printemps, d'où son bourlingage, mais espère obtenir une place pour l'automne. Et sinon, elle fera un semestre d'architecture ou de psycho pour voir si ça lui plaît et décider de la suite. Vraiment, cet aspect de sa vie est typiquement suédois.

Parce qu'en Suède, un slogan pourrait être "Ta det lugn", qui veut en gros dire "Ne t'en fais pas". Quand on a la pêche de cette Suédoise typique, j'imagine que oui, pas la peine de s'inquiéter !

Pour finir, ceci n'est pas une photo de la Suédoise que j'ai rencontrée, de toutes façons elle est casée hein, mais d'une de ses concitoyennes, également blonde et grande et mince et jolie. Et casée, mais pas si bien que ça... Qui est-ce ?

Sonntag, 28. März 2010

Vad gör du just nu? (Que fais-tu en ce moment ?)

J'imagine que c'est ce que demande la version suédoise de Facebook à côté du statut, je l'avais autrefois, mais j'ai oublié. Toujours est-il que c'est également ce que je peux lire sur le livret des cours de l'an prochain de l'université de Göteborg. En ce moment, les universités de tout le pays se battent pour attirer des étudiants. Entre ce gros fascicule de 300 pages que j'ai pu prendre dans un énorme tas au centre, les publicités sur le journal en ligne que je préfère (le Svenska Dagsbladet, j'ai rien contre le Dagens Nyheter ou DN., seul journal au monde dont le nom finit par un point, j'ai juste pris l'habitude de SVD) ou même sur Spotify, l'équivalent suédois de Deezer, je n'ai pas pu rater le coche. Il est vrai que j'avais d'abord lu un article dans un journal étudiant expliquant que les différents établissements de l'enseignement supérieur avaient un assez gros budget de comm' au printemps.

Gros, ça veut dire deux millions de couronnes pour l'université d'Umeå par exemple. En même temps, qui aurait envie d'aller étudier tout au Nord de la Suède dans cette petite ville ? Brrr, pas moi. L'université Södertörn à Stockholm, toute jeune et que peu de gens connaissent, met 570 000 couronnes dans sa campagne d'annonces dans les transports en commun. [Une couronne, c'est à peu près dix centimes d'euros.] Cependant, toutes n'ont pas autant besoin de publicité. La Karolinska, célèbre fac de médecine à Stockholm, se contente surtout d'informer les gens sur les différents cursus, pas la peine de persuader les gens qu'elle est bonne, tout le monde le sait.

Les sites d'université que j'ai consultés, ceux de l'université d'Umeå et de l'université d'Örebrö (au centre le la Suède, à la même hauteur que Stockholm) sont très bien faits. Et le livret de l'université de Göteborg aussi. J'y ai lu des témoignages d'étudiants heureux, une description positive de la ville, la présentation de services utiles comme celui aidant à commencer sa carrière, etc. Tout cela est donc très bien préparé. Ici, le prix de la formation ne joue aucun rôle, puisque les établissements d'enseignement supérieur sont gratuits. En revanche, savoir si l'on trouvera un logement à loyer modéré dans l'agglomération, si l'on pourra s'amuser le week-end, et bien entendu si l'on aura une formation à la fois intéressante et efficace sont d'importants critères de décision. D'où la montagne de communication de la part des universités.

Au passage, pour rentrer à l'université, deux possibilités s'ouvrent à tout Suédois à la fin du lycée. Soit son dossier est assez bon et il peut d'office postuler à toute formation, soit ce n'est pas le cas et il doit passer un examen nommé högskolprovet (examen d'entrée aux grandes écoles) composé de cinq épreuves. Une de vocabulaire suédois, une de logique, une de compréhension écrite en suédois, une d'étude de documents graphiques comme des diagrammes, des tableaux et des cartes, et une autre de compréhension écrite, mais en anglais. Il y a donc deux chances de parvenir à étudier.

Et encore, après, avoir une place peut dépendre du cursus. Prenons l'exemple de la médecine. Pour rentrer en fac de médecine, il faut avoir obtenu la note maximale lors des examens au lycée. Seulement, l'échelle des notes est assez resserrée pour qu'il y ait plus de candidats avec la note maximale que de place en médecine. Je trouve ce système étonnant car en Allemagne, la sélection se fait aussi sur les notes, mais celles-ci sont assez précises pour permettre un tri direct. Du coup, ici, les futurs docteurs sont tout bonnement... tirés au sort parmi les candidats. Jamais ils ne passeront de concours. L'orientation vers les différentes spécialités, ensuite, se joue sur dossier, et sur... contacts. Finalement, l'égalité des chances en l'absence de concours, c'est ptêt pas gagné.

A part médecine, que peut-on étudier ? Pleiiin de choses bien sûr. Deux grandes possibilités existent. D'une part, se construire tout seule comme un grand un parcours en mettant les cours que l'on veut dedans, en prenant garde de choisir une majeure, cependant. Ce système, qui présente certains risques si on prend ses cours au pif, se nomme "fristående kurser" (cours indépendants). D'autre part, s'intégrer à un cursus tout fait, comportant évidemment des spécialités et options variées, mais tout de même organisé par avance. Cela s'appelle un "programm" (dois-je traduire ce mot ?). Certains cursus amènent à un "yrkesexamen", examen professionnel, que je comparerais aux certifications en France, genre les trucs dont on ne se passe pas dans le domaine de la santé. D'autres amènent tout simplement à un examen général de niveau basique (DEUG, ou licence) ou avancé (un an après la licence, ou master), et sont plus libres. D'ailleurs, on les passe un peu quand on veut des fois. Les stagiaires de M2 du centre soutiendront leur mémoire... quand ils l'auront fini. A la fin de ses études, chacun doit chercher un examen, le demander, il n'est pas forcément prédéfini, c'est ouf !

Et en ouf aussi, la diversité de ce que l'on peut choisir d'étudier. Un des Suédois de mon groupe de jeunes est "promoteur de santé", il a étudié deux ou trois ans et apprend à présent à des salariés d'entreprise à vivre sainement. Et sur le site de l'université d'Örebrö, j'ai été étonnée par le programme "Måltidsekolog". Au bout de trois ans, on devient... "écologiste des repas". Le nom est rigolo à mes yeux. Vu le contenu du cursus (biologie, nutrition, écologie), ça doit correspondre à un truc dans l'agroalimentaire, sans trop de technique et sans économie. Le but est ensuite d'être capable d'organiser et de promouvoir des aliments sains, non contaminés, et respectueux de l'environnement, y compris du climat. Je pense que c'est méga tendance. J'espère que ça le restera assez longtemps pour que tous les diplômés trouvent du travail...

J'imagine qu'en France aussi, il y a des noms de métiers farfelus mais passionnants, seulement ici, ils me sautent aux yeux puisque je suis entourée de publicité les présentant. Et j'avoue que ça m'amuse beaucoup de découvrir le système suédois et ses particularités !

Samstag, 27. März 2010

Sven Lovén centrum för marina vetenskaper (Centre Sven Lovén de sciences marines)

Hier, le Guest Service de l'université proposait une excursion dans l'une des stations de terrain de sciences marines de Göteborg. Je m'étais inscrite en croyant que ce serait un samedi, hein... J'ai réalisé mon erreur cette semaine, et suis quand même allée à la sortie, ma maître de stage n'était pas choquée, tu m'étonnes, de toutes façons, vu le temps qu'elle a à me consacrer, autant que je débarasse le plancher (toute impression de frustration ne serait qu'à moitié fausse...). Et puis de toutes façons, c'est très bien que je découvre la côte, étant donné que j'étudie notamment les différentes conditions physiques des phoques entre les différentes régions du littoral, je suis contente de visualiser ces coins, d'ailleurs on nous a remis une carte hier, dans un sac à "goodies" contenant aussi une casquette noire au nom de l'université, trop la classe. L'université a deux stations de terrain, l'une près de la frontière norvégienne à Tjärnö (Chérneu), l'autre entre Tjärnö et Göteborg, à Kristineberg dans la commune de Fisckebäckskil, nous nous sommes rendus à cette dernière. J'ai retrouvé des têtes connues du cours de suédois, dont une de mes camarades que j'apprécie beaucoup et que j'encourage vainement à parler suédois avec ses collègues, elle n'ose pas, alors qu'elle parle comme moi, faut pas avoir peur du ridicule, quand même. Vraiment, si elle se lançait, personne ne lui rirait au nez. Elle suit des cours, a vécu trois ans ici, mais est désespérement timide, alors elle parle juste suédois avec des gens comme moi, je ne suis pas sûre que ça la fera beaucoup progresser, ah ah. Bref. J'ai aussi aperçu des chercheurs de mon centre à moi, qui travaillent aussi à Kristineberg, traîtres.


Après une heure et demi de trajet sur une grande route, le bus nous a laissé faire les derniers mètres à pied, sur une route de campagne. Oui, nous approchons d'un centre de recherche de haut niveau (écologie mais aussi génétique, bio cell et compagnie, le critère est simplement la mer). On ne dirait pas ?


Là, on ne s'aperçoit peut-être pas encore non plus qu'il s'agit de bâtiments scientifiques, en tout cas les voici, avec le fjord local. Un fjord est un bassin d'eau profond, séparé de l'océan par une entrée moins profonde, et caractérisé par son calme, ainsi que son gradient de salinité, les eaux les plus salées étant au fond, et atteignant presque les niveaux de salinité de l'océan. Sur cette photo, on voit aussi le navire de recherche que nous sommes allés visiter, après la fika bien entendu, vive la Suède.


Tada, le voici ! Il s'appelle Skagerak, comme la mer entre le haut du Danemark, la Suède et la Norvège. Une de mes régions d'étude, id est un endroit où l'on a collecté des phoques morts, avec par exemple le Kattegat plus au Sud. J'ai failli faire une crise cardiaque en voyant le nom du bateau, car j'écris Skagerrak avec deux "r" sur tous mes graphes et documents ! Cependant, après vérification, les deux sont permis.

Le Skagerak a été fabriqué à Hamburg. Il permet entre autres d'analyser des échantillons d'eau et de sédiments à tout plein de profondeurs. Un technicien du navire nous a guidés dans notre découverte. Je dois avouer que je ne supporterais sans doute pas la vie pendant plusieurs semaines à bord de ce machin, mon goût pour l'écologie marine a ce genre de limites. Les autres limites étant par exemple mon dégoût du travail de terrain sans en avoir jamais fait, et du travail en laboratoire sans en avoir beaucoup essayé. J'aime la mer en version informatique, moi. Et juste pour cinq mois, en plus.


En outre, ce bateau me semble peu accueillant à cause de l'amiante. J'ai demandé au technicien s'il y en avait beaucoup, plus maintenant car des pièces ont été remplacées, mais il doit en rester dans les parois. Charmant.


Heureusement, le bateau contient des éléments plus sympathiques. Dans tout navire suédois doit trôner un tableau du couple royal. Celui-ci est plutôt à l'avantage des époux, ils y sont plus jeunes qu'aujourd'hui.


Quand j'étais jeune et naïve, hier matin avant de visiter le Skagerrak, je croyais que le capitaine avait un volant. Hé bien non, le bateau se dirige avec un levier de commande (mot français pour "joystick" d'après le dictionnaire québécois de la langue française que je suis plus ou moins, sus aux anglicismes !). Il reste un volant pour les cas de panne.

Après cette première visite, nous sommes allés dans un hangar nous émerveiller comme des gamins devant des aquariums renfermant des bestioles marines plus ou moins bizarres, plus ou moins sympathiques.


Cette étoile de mer noire a la mauvaise idée de ressembler à une araignée, je ne l'aurais pas touchée, même si elle est assez jolie, je trouve.


Lui non plus, je ne l'aurais pas pris dans la main, il a l'air bien berk, malgré son allure sympa et sa jolie couleur.


Quant à eux, vers se nourissant notamment sur les cadavres de baleines, mieux vaut ne pas les saisir.


Sinon, ils se vengent en émettant cette substance gluante. Hmmm.

Nous sommes ensuite allés déjeuner, avant de visiter quelques labos de recherche. Nous avons écouté une chercheuse qui a mesuré la concentration des pigments internes de poissons en fonction de leur transparence, plus le poisson est transparent plus il a de pigments en lui, elle a pu publié avec sa stagiaire, qui était seulement lycéenne, et qui a ainsi blindé son dossier pour être admise en fac de... médecine. Un article scientifique, sur n'importe quoi, c'est bon pour l'entrée dans ce département très sélectif des universités. La madame étudiait aussi une espèce d'étoile de mer dont certains individus se reproduisent par clonage. Après elle, deux monsieurs nous ont expliqué leurs travaux sur l'effet de l'acification des océans, due au changement climatique, sur des larves d'oursins. Je connais la thésarde de l'un d'entre eux, française, grâce à loi des six connections selon laquelle il n'y a besoin au maximum que de six connections pour rejoindre deux personnes. Entre elle et moi, deux connections, je l'ai rencontrée il y a quelques semaines, elle est très gentille, d'après la loi moins étudiée de "les amis de mes amis sont mes amis". Elle m'avait parlé de l'expérience gigantesque à laquelle elle allait participer. Plein de pH différents avec des larvounettes dedans, et étude à gogo.


Et en effet, tout cela a l'air bien ambitieux, chaque erlenmeyer est contrôlé chaque jour, chacun doit contenir la même concentration de nutriments, etc. Je croise les doigts pour leur réussite.

Et après, pouf, il était temps de partir.


Non sans un dernier regard à la jolie vue depuis les bâtiments de la station. Vue légèrement gâchée par le temps gris, il est vrai.


Et là, dernier regard sur le coin avant de grimper dans le bus. Cependant, nous avons vu de très jolis paysages tout au long du trajet, même si je ne les ai pas photographiés. Hé ben la Suède, c'est trop beau.








Donnerstag, 25. März 2010

Toaletter (toilettes)

Ce week-end, j'ai été saisie d'admiration deux fois dans des toilettes. Pour de vrai. Alors, autant faire partager mon enthousiasme, aussi prosaïque ce sujet puisse-t-il sembler, non ?

D'abord, samedi matin, arrivée tôt à la gare routière, et méfiante par habitude, je me suis dit qu'il serait bon d'aller rendre à la terre ce qu'elle m'avait donné avant de monter dans le bus. [Finalement, les toilettes du bus étaient propres et pratiques et tout, enfin à l'aller, parce qu'au retour, je n'arrivais pas à me relever, et je suis limite tombée, ahem.] Je me suis donc délestée de cinquante centimes d'euros pour aller aux toilettes, ça peut sembler cher, mais ça en valait la peine.


Oui, devant les cabinets, il y a une large salle, avec les lavabos et compagnie, mais aussi ces bancs en bois, des plantes vertes et une statue. Le tout est kitsch, je suis d'accord, mais c'est le grand luxe de se rendre dans un tel endroit. Le reste de la gare est très différent, ça m'a donc agréablement surprise.


Et près de la porte, il y a même un aquarium. Vraiment, je n'avais jamais mis les pieds dans des toilettes aussi rigolotes.

M'enfin, elles étaient moyennement marrantes à côté du petit panneau devant celles du musée d'Oslo, petit édifice dans le parc Vigeland.


Tada ! Pour une fois que ces petits bonhommes ont de la compassion pour la sensation qu'on peut vraiment avoir avant de trouver les toilettes. J'aime beaucoup. Pas la sensation, mais ces pancartes norvégiennes.


Comme quoi, même les toilettes, ça peut être intéressant. Me connaissant, j'aurais encore de multiples occasions de faire de telles découvertes. Vivent les vessies de filles et l'eau avec des plantes dedans !



Mittwoch, 24. März 2010

Vad bor i Oslo? (qu'est-ce qui habite à Oslo ?)

J'ai appris qu'un train avait déraillé en début d'après-midi à Oslo, les wagons ont continué leur route pendant sept kilomètres (!!!) à travers la ville jusqu'à s'arrêter en heurtant des bâtiments dans un quartier industriel du port, tuant quelques personnes sur leur passage, emportant des voitures, ce n'est pas très réjouissant, et les réactions d'experts sont surprises que le train ait pu déraillé sans que les freins n'empêchent les voitures d'aller voir ailleurs si d'autres rails y étaient... Gloups. Ce week-end, quand j'étais là-bas, tout avait l'air plutôt tranquille. Enfin, presque.


Ce lion couché devant le parlement avait l'air bien peinard, mais du bruit l'empêchait sans doute de fermer l'oeil.


En effet, sur la place d'à côté, avait lieu une manifestation accompagnée de danses populaires. Je suis une quiche en drapeau d'Orient, je n'ai pas été fichue de trouver d'où ces personnes venaient, j'en suis confuse et je veux bien de l'aide. De même, je ne sais pas pourquoi ils occupaient ce parvis, en tout cas, ça donnait de l'ambiance, surtout quand il y a eu de la musique, la première fois que je suis passée ils criaient des slogans auxquels je n'ai rien compris, j'étais tellement loin que je ne sais même pas s'ils s'exclamaient en norvégien ou autre chose.


En revanche, ce drapeau, je l'ai reconnu. Je ne suis pas persuadée que beaucoup de gens s'habillent comme ce troll.


En revanche, celui-ci est peut-être le reflet d'une tenue traditionnelle. Les Norvégiens affichent des trolls, créatures laides mais avenantes, dans tous les magasins à touristes.


Ces deux petits êtres chargés de drapeaux vivent dans la Karl Johans gate, la plus grande rue de la ville, qui s'étend de la gare au palais royal. Comme on le voit sur cette photo, l'avenue est assez classique, remplie de grands magasins et de gens flânant dans le centre.


Le quartier de la gare est très moderne, même s'il est collé à des bâtiments plus anciens comme ceux longeant la Karl Johans gate.


Et puis ce quartier abrîte cette bébête bizarroïde d'un autre temps ou d'un autre lieu, presque effrayante lorsqu'elle surgit ainsi de l'obscurité.

J'espère qu'elle ne va pas aller faire un tour dans la galerie commerciale du coin et dévorer ces adorables poussins de Pâques ! Ils ne pourraient pas grandir. Bon, d'accord, de faux poussins deviennent rarement des poules.


Et puis de toutes façons, à Oslo, il faut avoir les pattes palmées. Et donc être une oie, se baladant sur le port, devant la forteresse...


Ou bien des canards buvant l'eau des flaques sur le port. Car dimanche matin, il a plu.


Ce qui n'empêchait ni mes amis les oiseaux (enfin, amis... les oies m'ont semblé agressives, y'en a une qui m'a crié dessus en ouvrant grand le bec, brrr) ni moi-même d'avoir une jolie vue sur le fjord d'Oslo, entre quelques voiliers imposants.


Sur le port, j'ai aussi vu des otaries perdues. Ce côté du port doit être formidablement agréable lorsqu'il fait beau, avec son ponton en bois et ses multiples bars et restaurants.


Il y a aussi des bancs pour s'asseoir et regarder les bâteaux, ou la grue du fond bien entendu.


Mais au fond, on peut aussi admirer ce mini-monument pour la paix.


Même si le vrai lieu de la paix sur le port est plus près de la ville et n'est autre que le centre Nobel de la paix, avec en ce moment une exposition nommée "De King à Obama", ptêt parce que ne parler que du dernier prix Nobel de la paix ne suffit pas à remplir les salles.


J'ai l'impression que ces oeufs peints par des enfants au Folkemuseet, musée de la culture norvégienne, prônent aussi l'amitié entre les peuples. En tout cas, l'expo de ces bonhommes ovales est colorée et mignonne.


Tout comme ce coin de l'exposition de maisons anciennes du musée. J'ai vu des chalets, des greniers, de vieilles demeures en bois, et ce faux village adorable grâce auquel je peux faire semblant de m'être promenée dans une commune rurale de Norvège, alors qu'en fait, je me serai contentée de découvrir quelques facettes de cette ville intéressante qu'est Oslo !


Dienstag, 23. März 2010

Vigelandsparken (le parc Vigeland)

C'est fou, ici, quand je parle de ma fouille, les étrangers sont très choqués, et les Suédois, bien que choqués aussi, ne sont pas si étonnés que cela, apparemment les choses auraient été semblables ici il y a quinze ou vingt ans. Hé bé ! M'enfin, je n'ai pas fait que penser à ma fouille ce week-end, ou ces jours-ci. Après la visite du parlement norvégien, mes deux compagnonnes avaient prévu d'aller au parc de sculptures de Vigeland, ce qui a été une formidable idée car cet endroit est à la fois beau et amusant, tout ce que j'aime quoi. Un parc enneigé, ça pourrait être très ennuyeux, cependant celui-ci a de quoi distraire tout un chacun !


Avant de rentrer dans le parc, j'ai quand même noté qu'en Norvège aussi, il y a des gros tas de neige moches. Ici la neige a presque entièrement fondu, mais il reste ce genre d'amas dégueus, mélange de neige et du gravier qu'on avait versé dessus pour faciliter la marche, je pense. Bon, cela me permet aussi de montrer le portail que je trouve original et élégant.


En plus intéressant (han j'avais préservé du suspense !), les sculptures, même pas en neige. Sur ce pont, des hommes, femmes et enfants nus et verts dans des positions aussi improbables que rigolotes. Le grand jeu des touristes est de prendre la pose en imitant un être figé derrière eux, cependant je considère que ces oeuvres se suffisent à elles-mêmes, pas la peine de rajouter un nain rougeâtre devant, alors on ne me verra pas.


Les Norvégiens, comme les Suédois, ont l'air d'aimer les enfants. Et même que les papas aussi s'en occupent. A l'époque de ce sculpteur (XIXe-XXe), on dirait qu'ils n'avaient pas encore bien compris comment les porter. Mais bon, ça a l'air de marcher...


Ou pas ! Je ne confierais pas d'enfants à cet énergumène, ah non. Je m'enfuierais...


Comme eux. Ont-ils vu des douaniers ? Euh non, en fait ils ont plutôt l'air heureux, en train de gambader.


Mais la vraie pro de la danse de la joie, c'est elle ! Derrière elle, on voit un bout du parc.


Et du parc, on voit un bout de la ville. Cependant, restons encore un peu dans le parc, passons sous les arbres à côté du pont...


On peut y regarder le temps passer. Ou les popotins musclés des mecs à droite ?

Derrière, on aperçoit une colonne au loin.


C'est comme la technique des pingouins pour ne pas attraper froid, mais en mieux. Non, je ne connais pas la madame en photo avec son chien. Elle s'est trouvée là au mauvais moment. Au moins, elle fait l'échelle, les statuts sont à taille humaine. Je doute en revanche du réalisme d'un tel édifice, j'ai plus confiance dans les tas restreints autour de la colonne. Mais je n'aimerais pas devoir m'y contorsionner. On s'y perd des fois, quand on tente de regarder attentivement pour trouver tous les membres d'un des personnages.


Alors autant se retourner, regarder le parc, et surtout, la ville derrière, et tous les mystères norvégiens qu'elle cache encore. Un de mes camarades du cours de suédois m'a dit qu'il avait entendu qu'Olso était laide... Même pas vrai, elle a beaucoup de charme. Et pas que pour les musclors exhibés en plein air, hein.






Montag, 22. März 2010

Makten i Norge (Le pouvoir en Norvège)

Ce week-end, je suis allée à Oslo, à la découverte de cette ville, de la Norvège et du norvégien. J'ai pris le bus samedi matin, toute guillerette, encore une fois ravie de pouvoir profiter de l'espace Schengen. Hum. Hé bien, ma première expérience du pays aura été légèrement en contradiction avec l'image idyllique que je me faisais de la libre circulation des personnes. A la frontière, la police norvégienne est montée dans notre véhicule et a contrôlé tous les papiers d'identité. Manque de bol, j'étais la seule ni suédoise ni norvégienne, aussi blonde aux yeux bleus que je sois (Avant de m'entendre parler, les Suédois se trompent, ah ah. Tout à l'heure, quand j'ai dit à un camarade de l'atelier d'espagnol que non, je n'étais pas suédoise, il m'a demandé si j'étais finlandaise... Vivent les préjugés.).

Du coup, le policier m'a demandé ce que j'allais faire à Oslo. Le tourisme ne lui a pas suffi. Est-ce que je connaissais quelqu'un là-bas ? Euh, oui, j'allais y voir une amie d'amie. D'où venait-elle ? Du Mexique. Ah m***e. Là, dans la tête du policier, ça a dû faire "En France, il y a plus de drogues qu'en Norvège. Et en plus, cette jeune fille connaît une Mexicaine, or la drogue en Amérique du Sud, blablabla". Ironie du sort, le livre que je lisais, et que le policier n'avait pas vu, était un roman sur la vie de femmes dans une prison mexicaine. J'étais donc dans l'ambiance... Quand le policier m'a dit de descendre du bus avec mes deux sacs. Gloups. Enfin, à la fois gloups et pas gloups, étant donné que je n'avais rien à me reprocher, et que nous sommes en Europe, continent de justice, non.

Mais en vrai, je n'étais pas à l'aise du tout. J'ai suivi le policier et une collègue à lui dans la douane. Le policier est parti avec mon Eastpack, et mon sac à main et moi avons dû suivre la madame. Pour aller dans une pièce isolée, y enlever tous mes vêtements, faire deux flexions devant la policière pour qu'elle vérifie que rien n'allait tomber d'entre mes jambes (Et si j'avais porté un tampon, elle me l'aurait réclamé comme mes chaussettes et ma culotte ? Avec le recul, j'aurais bien aimé lui balancer un truc dégueu à la figure, d'ailleurs. Or au début de la journée, je ne pue pas encore trop des pieds, elle n'a même pas dû être agressée par mes chaussettes.), attendre qu'elle ait tout examiné avant de me rhabiller, la regarder sortir chaque affaire de mon sac, lui expliquer ce qu'était mon billet de TGV Paris-Brest de janvier, parce qu'il l'a beaucoup perturbée, lui préciser où j'allais passer la nuit, réservation d'auberge de jeunesse à l'appui, etc. Je suis très fière car je suis restée à la fois docile et stoïque. Le seul côté positif de l'affaire aura été le dialogue norvégien de la douane - suédois à l'accent français. Cependant, cette expérience aura surtout été désagréable. On ne m'aura pas expliqué pourquoi on a choisi de me contrôler, et en plus, on ne se sera pas excusé. On m'a laissée partir et basta. Le bus m'avait attendue, j'y suis revenue, un peu étourdie par les événements, et surprise de constater que la Norvège est assez fermée pour réserver un tel accueil à une touriste européenne. Je me sens plus proche des gens arrêtés à leur tronche en France, maintenant...

Heureusement, quelques temps plus tard, le bus a atteint Oslo, où j'ai rejoint ma connaissance mexicaine, et l'Espagnole chez qui elle logeait, toutes deux très gentilles. Et toute contente de mettre les pieds dans une ville si jolie et riche de choses à découvrir, j'ai oublié le traitement méfiant qui m'avait été infligé auparavant. J'ai des milliers de choses à raconter, ça viendra en plusieurs bouts. Je me suis dit que pour aller avec le pouvoir de la douane, je pourrais présenter le pouvoir en Norvège...


Voici le parlement norvégien, que j'ai eu la chance de visiter grâce à l'organisation d'enfer de mes deux compagnonnes.


J'ai ainsi vu la salle où les députés débatent et votent. C'est le premier parlement que j'ai jamais vu de l'intérieur !


Chaque personne siégant a une petite table toute mignonne avec un bouton rouge pour voter contre, et vert pour voter pour. Même pas besoin de parler norvégien pour être député ici. Enfin, euh, pour voter quoi.


Et ça, c'est une pièce très connue en Norvège, car c'est là que les journalistes attendent la sortie des députés. J'aime bien les couleurs des tableaux, y'a de la joie !

Le Parlement est là pour garder un oeil sur le pouvoir exécutif, de nos jours des ministres, mais avant, le roi, qui existe toujours, mais qui ne décide de rien. Cependant, ce que l'on voit des fenêtres de la salle de vote n'est autre que le palais royal, que je suis allée observer. Pas question d'y rentrer, la famille royale y habite tout le temps, sauf en été.


Tada ! Avec un autre drapeau, celui du roi je suppose. Le parlement voit le palais...


Et le palais voit toute la ville !

Tout cela étant dans une partie magnifique d'Oslo. Cependant, hier, j'ai cherché le quartier des ministères, et l'ai trouvé.


Une zone moyennement jolie, où des églises apportent un léger charme d'antan à des rues remplis de bâtiments bétonés.

Et où une sculpture à la grâce incertaine fait office d'élément artistique. Heureusement, j'ai vu mille fois mieux... La suite dans de prochains épisodes où ma vision du pouvoir de la Norvège aura été plus admirative qu'apeurée et menacée...