Samstag, 27. März 2010

Sven Lovén centrum för marina vetenskaper (Centre Sven Lovén de sciences marines)

Hier, le Guest Service de l'université proposait une excursion dans l'une des stations de terrain de sciences marines de Göteborg. Je m'étais inscrite en croyant que ce serait un samedi, hein... J'ai réalisé mon erreur cette semaine, et suis quand même allée à la sortie, ma maître de stage n'était pas choquée, tu m'étonnes, de toutes façons, vu le temps qu'elle a à me consacrer, autant que je débarasse le plancher (toute impression de frustration ne serait qu'à moitié fausse...). Et puis de toutes façons, c'est très bien que je découvre la côte, étant donné que j'étudie notamment les différentes conditions physiques des phoques entre les différentes régions du littoral, je suis contente de visualiser ces coins, d'ailleurs on nous a remis une carte hier, dans un sac à "goodies" contenant aussi une casquette noire au nom de l'université, trop la classe. L'université a deux stations de terrain, l'une près de la frontière norvégienne à Tjärnö (Chérneu), l'autre entre Tjärnö et Göteborg, à Kristineberg dans la commune de Fisckebäckskil, nous nous sommes rendus à cette dernière. J'ai retrouvé des têtes connues du cours de suédois, dont une de mes camarades que j'apprécie beaucoup et que j'encourage vainement à parler suédois avec ses collègues, elle n'ose pas, alors qu'elle parle comme moi, faut pas avoir peur du ridicule, quand même. Vraiment, si elle se lançait, personne ne lui rirait au nez. Elle suit des cours, a vécu trois ans ici, mais est désespérement timide, alors elle parle juste suédois avec des gens comme moi, je ne suis pas sûre que ça la fera beaucoup progresser, ah ah. Bref. J'ai aussi aperçu des chercheurs de mon centre à moi, qui travaillent aussi à Kristineberg, traîtres.


Après une heure et demi de trajet sur une grande route, le bus nous a laissé faire les derniers mètres à pied, sur une route de campagne. Oui, nous approchons d'un centre de recherche de haut niveau (écologie mais aussi génétique, bio cell et compagnie, le critère est simplement la mer). On ne dirait pas ?


Là, on ne s'aperçoit peut-être pas encore non plus qu'il s'agit de bâtiments scientifiques, en tout cas les voici, avec le fjord local. Un fjord est un bassin d'eau profond, séparé de l'océan par une entrée moins profonde, et caractérisé par son calme, ainsi que son gradient de salinité, les eaux les plus salées étant au fond, et atteignant presque les niveaux de salinité de l'océan. Sur cette photo, on voit aussi le navire de recherche que nous sommes allés visiter, après la fika bien entendu, vive la Suède.


Tada, le voici ! Il s'appelle Skagerak, comme la mer entre le haut du Danemark, la Suède et la Norvège. Une de mes régions d'étude, id est un endroit où l'on a collecté des phoques morts, avec par exemple le Kattegat plus au Sud. J'ai failli faire une crise cardiaque en voyant le nom du bateau, car j'écris Skagerrak avec deux "r" sur tous mes graphes et documents ! Cependant, après vérification, les deux sont permis.

Le Skagerak a été fabriqué à Hamburg. Il permet entre autres d'analyser des échantillons d'eau et de sédiments à tout plein de profondeurs. Un technicien du navire nous a guidés dans notre découverte. Je dois avouer que je ne supporterais sans doute pas la vie pendant plusieurs semaines à bord de ce machin, mon goût pour l'écologie marine a ce genre de limites. Les autres limites étant par exemple mon dégoût du travail de terrain sans en avoir jamais fait, et du travail en laboratoire sans en avoir beaucoup essayé. J'aime la mer en version informatique, moi. Et juste pour cinq mois, en plus.


En outre, ce bateau me semble peu accueillant à cause de l'amiante. J'ai demandé au technicien s'il y en avait beaucoup, plus maintenant car des pièces ont été remplacées, mais il doit en rester dans les parois. Charmant.


Heureusement, le bateau contient des éléments plus sympathiques. Dans tout navire suédois doit trôner un tableau du couple royal. Celui-ci est plutôt à l'avantage des époux, ils y sont plus jeunes qu'aujourd'hui.


Quand j'étais jeune et naïve, hier matin avant de visiter le Skagerrak, je croyais que le capitaine avait un volant. Hé bien non, le bateau se dirige avec un levier de commande (mot français pour "joystick" d'après le dictionnaire québécois de la langue française que je suis plus ou moins, sus aux anglicismes !). Il reste un volant pour les cas de panne.

Après cette première visite, nous sommes allés dans un hangar nous émerveiller comme des gamins devant des aquariums renfermant des bestioles marines plus ou moins bizarres, plus ou moins sympathiques.


Cette étoile de mer noire a la mauvaise idée de ressembler à une araignée, je ne l'aurais pas touchée, même si elle est assez jolie, je trouve.


Lui non plus, je ne l'aurais pas pris dans la main, il a l'air bien berk, malgré son allure sympa et sa jolie couleur.


Quant à eux, vers se nourissant notamment sur les cadavres de baleines, mieux vaut ne pas les saisir.


Sinon, ils se vengent en émettant cette substance gluante. Hmmm.

Nous sommes ensuite allés déjeuner, avant de visiter quelques labos de recherche. Nous avons écouté une chercheuse qui a mesuré la concentration des pigments internes de poissons en fonction de leur transparence, plus le poisson est transparent plus il a de pigments en lui, elle a pu publié avec sa stagiaire, qui était seulement lycéenne, et qui a ainsi blindé son dossier pour être admise en fac de... médecine. Un article scientifique, sur n'importe quoi, c'est bon pour l'entrée dans ce département très sélectif des universités. La madame étudiait aussi une espèce d'étoile de mer dont certains individus se reproduisent par clonage. Après elle, deux monsieurs nous ont expliqué leurs travaux sur l'effet de l'acification des océans, due au changement climatique, sur des larves d'oursins. Je connais la thésarde de l'un d'entre eux, française, grâce à loi des six connections selon laquelle il n'y a besoin au maximum que de six connections pour rejoindre deux personnes. Entre elle et moi, deux connections, je l'ai rencontrée il y a quelques semaines, elle est très gentille, d'après la loi moins étudiée de "les amis de mes amis sont mes amis". Elle m'avait parlé de l'expérience gigantesque à laquelle elle allait participer. Plein de pH différents avec des larvounettes dedans, et étude à gogo.


Et en effet, tout cela a l'air bien ambitieux, chaque erlenmeyer est contrôlé chaque jour, chacun doit contenir la même concentration de nutriments, etc. Je croise les doigts pour leur réussite.

Et après, pouf, il était temps de partir.


Non sans un dernier regard à la jolie vue depuis les bâtiments de la station. Vue légèrement gâchée par le temps gris, il est vrai.


Et là, dernier regard sur le coin avant de grimper dans le bus. Cependant, nous avons vu de très jolis paysages tout au long du trajet, même si je ne les ai pas photographiés. Hé ben la Suède, c'est trop beau.








2 Kommentare:

  1. oh ya presque plus de neige!

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  2. Ouiii ! C'est chouette. Et je gagne un temps fou maintenant que je n'ai plus besoin de marcher sur de la glace. J'avais une super technique, je marchais sans lever les pieds et avec une tronche super concentrée que je n'aimerais pas voir en photo ! Mais j'suis contente de pouvoir à nouveau marcher sans réfléchir. Et de voir du VERT partout !

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