Mittwoch, 21. April 2010

Onsdagsklubb (Club du mercredi)

Il paraît qu'on peut devenir plus heureux en faisant une liste des petits bonheurs de la journée lorsqu'elle se termine. J'ignore la pertinence d'un tel conseil, en tout cas ça me donne une raison de faire une petite énumération de trucs qui ont fait que, malgré un début de journée riche en émotions et questionnements liés au déroulement de mon stage, je suis arrivée chez moi de bonne humeur. D'accord, le mercredi, c'est facile, comme il y a la fika le matin, comme ma maître de stage ramène souvent sa fraise, oui oui elle est venue aujourd'hui et c'était chouette, et comme parfois le Club du mercredi se réunit pour écouter un séminaire de biologie théorique. Aujourd'hui, triplet gagnant, avec une mention spéciale au Club, dont la dernière réunion remontait à quelques semaines déjà.

J'aime bien ses séminaires en général, ça me permet de changer d'horizons. Le public varie un peu, mais y'a des habitués, parmi lesquels ma maître de stage qui est la chef du Centre de biologie théorique dont le Club du mercredi est un élément important. Je retrouve d'autres têtes connues, et constate avec joie que les gens sont à la fois motivés et détendus, très suédois quoi, même si une bonne partie n'est pas de descendance viking. Et aujourd'hui, en leur compagnie, j'ai relevé plusieurs petits bonheurs à écrire sur une potentielle liste.

D'abord, avant que les choses sérieuses ne commencent, une stagiaire de M2 allemande s'est extasiée devant la coiffure d'une étudiante iranienne qui avait accroché ses boucles brunes avec un bidule ressemblant à un os et portant des perles. L'Iranienne a alors défait son oeuvre pour attacher les cheveux de l'Allemande avec l'objet, réjouissant fortement celle-ci, et puis nous avons discuté de ce genre de méthodes pour arranger sa chevelure. J'ai trouvé amusant que ce soit une Allemande qui s'étonne de la coiffure avec une baguette, car je me souviens avoir eu un succès énorme dans mon bureau de gentils geeks en Allemagne l'été dernier lorsque je m'étais rabattue sur un crayon de bois. Cet aprèm', pour prouver mes dires sur le fait qu'un crayon suffit, j'ai dû m'attacher la tignasse avec un stylo, et j'ai réussi, ouf.

Après, promis, nous avons tous écouté sagement les paroles du monsieur du jour, qui présentait un exposé original sur l'application de la théorie de l'évolution en biologie (notamment Darwin et Dawkins avec son meme) à l'évolution des institutions politiques. Sujet intéressant, mais présentation peu convaincante, hélas, avec des diapos remplies de texte. Après avoir vu un schéma sur les transitions possibles entre régimes, j'ai demandé à ma voisine iranienne comment ça fonctionnait dans son pays, car je n'étais pas au clair, elle a alors dessiné un schéma sur son cahier et me l'a expliqué, je la remercie sincèrement car ça a été efficace ! Elle m'avait dit avant que son gouvernement n'était ni une dictature pure ni une démocratie pure, et m'a demandé, après me l'avoir présenté, si j'appellerais cela une dictature. Euh... Plutôt oui, malheureusement.

A un autre moment, les propos du monsieur sur les institutions politiques m'ont permis de relever une preuve touchante de l'esprit d'égalité entre hommes et femmes qui règnent dans ce pays. Assez naturellement, en France, si on demandait à quelqu'un depuis quand le pays est une démocratie, on chercherait une date quelconque en relation avec la Révolution ou le début de la République. Lui, sans réfléchir, pour trouver l'année de naissance de la démocratie en Suède, a cité celle où les femmes ont eu le droit de vote, 1921. J'ai trouvé ça trop bien.

Au milieu de l'exposé, comme d'hab', pause café ! Pour changer, je n'ai pas pris un thé, mais une sorte de cappucino sans chocolat, qui m'a semblé délicieux, il faut dire que j'ai pris la bonne résolution de ne pas trop boire de café ici vu ses effets sur moi, heureusement celui-ci m'a juste enchantée.

Et pour finir, après ce séminaire sympa, j'ai pris mes affaires pour rentrer chez moi. Malgré la pluie et le ciel gris, j'ai fait mon détour adoré par le centre, et comme pour justifier mon choix, le ciel a finit par devenir bleu !


Au bord de l'eau, sur mon chemin fétiche, j'ai pu voir de nouvelles fleurs, qui recouvrent une grande surface mine de rien, et à ma grande joie, pas mal de pelouse se fait squatter ainsi dans toute la ville.


Je trouve que l'endroit d'où l'on aperçoit le théâtre tout blanc est assez élégant et apaisant. Mais plus loin, petite inquiétude...


Cette bête sortant à peine du sol, et que je n'avais jamais remarquée, va-t-elle manger les deux petits canards ? En tout cas, tant que j'étais là, aucun carnage n'a eu lieu. Comme ça, j'ai pu finir mon trajet en me croyant au pays des bisounours et en pensant, chic, c'est mercredi !

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