Dienstag, 27. April 2010

Kungafamiljen bor i Stockholm (la famille royale habite à Stockholm)

Qu'on se le dise, dans ce pays amoureux de ses traditions comme les journées du drapeau, il y a encore une monarchie, de déco bien entendu, mais bel et bien vivante. Je crois me souvenir qu'un peu plus de la moitié des Suédois en sont contents. Une famille royale, ça a la classe, ça permet d'avoir un discours pour Noël, d'envoyer la princesse héritière fêter l'anniversaire de la reine danoise avec d'autres nobles européens, de vendre des produits suédois dans des délégations guidées par le roi, et de remplir des journaux (et des blogs). En revanche, j'ai entendu qu'une famille royale, ça coûte cher, et qu'en plus, des fois, le roi dit des bêtises. Cependant, à ce jour, la suppression de la monarchie ne remue pas tant que ça les foules. Alors je crois qu'une petite mise au point sur le roi de Suède et sa famille vaut bien un petit article.



Déjà, il faut savoir que la dynastie actuelle descend d'un... Français ! Au début du XIXe siècle, la Suède n'avait pas d'héritier, du coup, des états généraux à Örebro ont tout simplement élu prince hériter de Suède un général de Napoléon,
Jean-Baptiste Jules Bernadotte, sous la condition qu'il rejette sa religion catholique, ce qu'il a fait, et pof, grosse promotion. Derrière le choix d'un Français se cache des histoires de potentielles futures alliances militaires intéressantes pour les deux parties en jeu, à ce que j'ai lu ça n'a pas si bien marché que ça, Bernadotte ayant fini par coller la Suède dans une coalition contre la France. Il a bien fait son boulot, tout en n'apprenant jamais le Suédois, hum. En 1818 il est même devenu roi de Suède et de Norvège parce que ce pauvre petit pays avait encore eu la poisse de se retrouver dépendant d'un de ses voisins. Bref, en tout cas, depuis que je connais le destin de Bernadotte, je me sens un peu plus chez moi en Suède. Bon d'accord, en vrai, je m'en fiche, mais ça m'amuse.


A Stockholm, j'ai pu voir la belle demeure royale. Pas de jardin, d'accord, mais un emplacement assez joli je trouve. Personnellement, je trouverais la baraque légèrement trop grande et impersonnelle, et me contenterais plutôt d'un hôtel particulier sur Strandvägen.


Et puis j'imagine que chez moi, à moins que je ne devienne quelqu'un de très important et menacé, un gros cadenas suffira toujours. Histoire que mes voisins n'aient pas peur de se faire embrocher par l'arme de mon gardien, dont j'ai oublié le nom, le fusil avec une lame aiguisée au bout, très apte à se frayer un chemin à travers ma couche de graisse de muffins et d'autres gâteaux. Brrr.


Vendredi, dans la cour du palais, je suis par hasard tombée sur la relève de la garde et me suis régalée. J'ai été très amusée par le protocole strict, les gardes à pied qui s'en vont en courant au ralenti dans ce qui est donc une démarche ridicule, les joueurs de tambour qui devaient laisser leurs baguettes reposer sur le tambour de chaque côté, la tête pas joyeuse des cavaliers sous leur casque... Ah et le prestige de l'uniforme, bof. J'ai pas l'impression qu'ils aient pris les plus beaux Suédois, ou en tout cas, leur charme est bien dissimulé lors de la cérémonie.

Je me suis demandé si le roi entendait la musique depuis ses bureaux, bien sûr il est souvent en visite dans le pays ou ailleurs, mais quand même, il doit bien avoir le droit à ce bruit de temps en temps. Cette pensée me rappelle que je voulais terminer cette rapide présentation de la monarchie par un panaroma de la famille du roi. Ne pas connaître ces gens est, je crois, un manque de culture terrible, au moins ici pour pouvoir saisir les titres des tabloïdes.


Voici le roi Carl XVI Gustaf et son épouse Silvia, Allemande qu'il a rencontrée aux JO de Munich en 1972 alors qu'elle y était hôtesse. Fille d'un homme d'affaire, cette roturière a ainsi été propulsée reine de Suède, pays dont elle maîtrise à présent bien la langue, avec cependant un accent dont on m'a dit qu'il restait perceptible. Le couple a eu trois enfants, deux princesses et un prince, tout ça pour faire rêver !


Victoria, princesse héritière née en 1977, se mariera en juin cette année, événement ô combien important et ô combien cher pour le contribuable. L'heureux élu, Daniel, n'est autre que son ancien professeur de gymnastique. Je lui trouve une tête assez spéciale, mais comme il est sportif, c'est bon, il a le droit d'être le futur roi de Suède.


Carl Philipp, 31 ans cette année, est un designer, et est sorti d'une longue relation il y a quelques années, du coup, je ne sais pas trop qui il fréquente en ce moment. Dommage, hein ?

Et la petite Madeleine, née en 1982, pour finir. Bien qu'elle ne soit pas la princesse héritière, c'est d'elle que l'on parle beaucoup en ce moment, y compris sur la CNN ! Parce qu'elle ne se mariera pas, la demoiselle et Jonas ont rompu leurs fiançailles la semaine dernière. Quoiqu'en disent certains voyant là une preuve de la normalité de la famille royale (Haaan eux aussi peuvent rompre ?), c'est triste, et sans doute pas facile pour eux car les médias se déchaînent. Avant même l'annonce de la rupture, le doute planait car une jeune Norvégienne a raconté à un journal la nuit qu'elle a passée avec Jonas lors de vacances à la montagne l'hiver dernier... On n'en saura pas plus, mais je sens que de multiples théories viendront expliquer la fin de la relation. Moi, je veux juste que Madeleine se marie un jour avec un homme plus beau que le fiancé de sa soeur, pour que ça fasse de belles photos et tout.

Parce que je l'avoue, la famille royale, je trouve ça amusant... Même si je n'en voudrais pas en France.

2 Kommentare:

  1. Enfin, en France, on a également une famille régnante qui fait la une des journaux people. Et en plus, on peut les changer tous les 5 ans !

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  2. Oui, c'est vrai... Avec notre célèbre Herr Drei-Minuten-Dusche, mouarf. [Bon, ok, je n'ai lu l'expression qu'une fois, dans Focus, et ne parviens pas à trouver d'autres sources, mais ça m'amuse comme surnom.]

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