Sonntag, 6. Juni 2010

Du gamla, du fria (Toi l'antique et libre)

Hiii ! Après la fête nationale de la Norvège le 17 mai, et celle du Danemark hier, la Scandinavie fête aujourd'hui la Suède ! Ou plutôt, la Suède se fête elle-même. Et encore... La fête nationale suédoise n'est pas un événement aussi attendu que Valborg, ou Midsommar (le 25 juin cette année, équivalent de la Saint Jean, la nuit la plus courte de l'année, dommage, je serai rentrée, enfin je serai contente de rentrer, cependant, pas de rater ça !). Elle n'a été créée qu'en 2005, avant le 6 juin était juste la journée du drapeau suédois.

Oui oui, à côté des journées du drapeau, il y avait LA journée du drapeau, non fériée. Il y a quelques années, au grand dam de certains, le lundi de Pentecôte est devenu ouvré, pour libérer le 6 juin et en faire la fête nationale. L'inconvénient est que contrairement au lundi de Pentecôte, qui tombe toujours un lundi, la fête nationale peut tomber un dimanche, et là, pof, un jour férié de moins ! Normal, comme le 1er mai et le 8 mai en France. Pourtant, non, ce n'est pas pareil, car cette célébration remplace un jour férié jamais déplacé. Alors dans certaines entreprises ou organisations, comme l'Université de Göteborg, la convention collective compense la perte en rendant le 7 juin 2010 libre. Pas mal.

Même si j'ai lu et entendu qu'en gros, on se fiche un peu de la fête nationale, j'ai repéré dans le journal que des animations étaient organisés dans Slottskogen, alors je suis allée fureter dans ce coin cet après-midi.


Euh, je dois dire que la foule m'a surprise. Il y avait moins de monde pour le bûcher de Valborg, et en général, Slottskogen est bien peuplé les aprèms des week-ends, mais pas autant... Et la fête nationale était censée n'intéresser personne ?!


La plupart des gens étaient regroupés autour de cette scène. Je crois qu'elle a accueilli les nouveaux citoyens de la ville, quand j'étais là, c'est un ensemble d'instruments à vent du Venezuela qui jouait, juste après l'orchestre symphonique de Göteborg. Les Suédois très pragmatiques avaient des petites chaises pliables ou des coussins ou des plaids ou des écharpes pour s'asseoir. Et autour de la foule se trouvaient des tas de stands de vente de saucisses dans du pain, ou de glaces. Et des toilettes mais pas assez, les files étaient grandes. Je me suis sentie très supérieure car je n'avais pas envie d'y aller. Et encore plus supérieure car finalement j'ai trouvé des toilettes ailleurs, des propres et nettes, dans un bâtiment, avec une petite file, et face à cette manifestation de la Divine Providence, j'ai cédé, mais sans attendre trois plombes pour quatre murs en plastique, moi. Gnac gnac gnac. [Je suis passionnée par les toilettes, la preuve ici.]


Ce que j'ai préféré, ça n'a été ni la grande scène ni les toilettes, mais ce petit podium de bois où j'ai assisté à une présentation de costumes traditionnels suédois. Je les ai trouvés très jolis avec toutes leurs couleurs, et la madame au micro était passionnée par les spécificités de chaque costume. Les différentes régions suédoises, les différentes villes ont des costumes différents, mais au sein de la même ville, on ne s'habillait que globalement de la même manière, chaque personne pouvant avoir le petit détail qui tue.


Ce petit bambin d'un an était la personne la plus charismatique sur scène. Il courait partout, avec sa grande soeur des fois. On le voit ici accepter un ballon du Parti populaire suédois que je situe à droite car il fait partie de l'alliance au pouvoir. Je ne pense pas qu'il était conscient de la portée de son jouet. Et de toutes façons, il serait difficile de déterminer son avis, car même s'il s'est bien amusé avec cette chose orange, il a fini par la faire exploser. Exprès ?


Ah, et évidemment, il y a eu des danses populaires. Mais je préfère les danses populaires libanaises, qui me donnent peut-être plus envie de m'y joindre. En tout cas, je me suis contentée de regarder.

Et d'écouter, à la fin, quand tous ont entonné l'hymne national suédois, absolument touchant et doux. En partant, j'ai entendu derrière moi des anglophones se moquer de ce chant peu impressionnant. Etroits d'esprit, peut-être. Ou pas suédophones. Car si les Suédois ne chantent pas avec force (et violence), c'est parce qu'ils ne font que vanter leur pays tout joli. Pas forcément un séjour bienheureux dans le passé, mais quand même, une chouette contrée à présent. Et pour finir, les paroles de la chanson...

Ô Nord immémorial, haute et libre nation,
Sereine et belle, ô bienheureux séjour !
Je salue en toi la plus douce des terres,
Ton soleil, ton ciel, tes verts paysages,
Ton soleil, ton ciel, tes verts paysages.

Tu gardes la mémoire de ta grandeur passée,
Lorsque tout l’univers résonnait de ta gloire.

Je sais que tu es et renaîtras comme autrefois,

Oui, c’est là que je veux vivre et finir mes jours,

Oui, c’est là que je veux vivre et finir mes jours.

(Traduction Lydie Rousseau)

2 Kommentare:

  1. ha ba c'est un joli hymne, pas comme notre p****n d'incitation à la tuerie qui nous sert de champs national... Moi aussi je veux un hymne qui parle des paysages du soleil des fleurs et de papillons!

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  2. Oooh de papillons ! ;o)

    En parlant d'animaux charmants, j'ai pu observer de très près un écureuil manger et tu sais quoi ? Je mettrais bien des références à ces bestioles craquantes dans l'hyme nationale que nous écrirons. (Tu sais, quand tu seras présidente et moi premier ministre... Euh, when pigs can fly? Anyway, one never knows! On pourrait avoir notre chance !)

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