Lundi, premier jour de travail, mais je ne suis pourtant pas allée jusqu'au centre ce matin, je suis restée chez moi où j'ai fini mon livre tristounet et glauquissime. En effet, j'avais rendez-vous tout près, à la Chalmers, avec ma maître de stage, le prof de maths de vendredi dernier, et une deuxième mathématicienne, pour discuter de modèles épidémiologiques. Je crois vraiment que la pluridisciplinarité est importante quand on fait des maths pour parler de petites bêtes. Et comme cette pluridisciplinarité se traduit par une collaboration avec des personnes très sympathiques, je suis ravie ! D'autant plus que les deux réunions auxquelles j'ai participé se sont déroulées autour d'un café, et même de gâteaux délicieux aujourd'hui, devant un tableau blanc sur lequel chacun peut présenter ses idées de manière claire. Je baragouine le suédois, mais en langage cases-et-flèches, je me débrouille vraiment bien, héhé.
Je suis quand même allée au centre après cette séance de travail, j'ai même parlé avec une collègue au déjeuner, enfin ! Collègue suisse qui bosse dans l'écologie humaine, elle s'intéresse à l'histoire du développement du parc naturel marin de Suède, ce pour quoi elle travaille avec des acteurs divers et variés. Echanger avec elle n'a pas seulement été une occasion de ne pas me sentir seule à midi, mais aussi et surtout de bénéficier des ondes positives qui fusent lorsqu'on discute avec une personne débordant d'enthousiasme ! J'étais déjà de plutôt bonne humeur, mais je dois dire que cette dame m'a quand même beaucoup apporté. Tack !
Après un après-midi de début de modélisation, je suis rentrée chez moi. J'ai photographié les lieux hier en plein jour, ce qui va me permettre de guider une visite du palais du désordre et de la désorganisation, que j'ai heureusement un peu rangé. Enfin, avant de voir l'intérieur de mon appartement adoré, il faut marcher jusqu'à l'immeuble, en haut d'une côte quel que soit le côté dont on décide d'arriver. Pas possible de tricher, y'a même pas d'escalators en plein air ou d'ascenseurs résistants à la neige pour les flemmards comme moi.
Voici le bâtiment, pas extrêmement beau, mais pas ultra laid non plus, trouvé-je. Qu'on ne s'y méprenne pas, la route à gauche n'est pas celle qui mène à l'entrée, non, la porte se trouve un peu plus haut, évidemment ! Mais elle n'est pas loin...
Tada ! Avec le nom de la résidence écrit de manière assez surprenante. Je pense que le principe est de lui donner l'apparence de quelque chose qui aurait été écrit avec de la neige. Pour rester dans l'ambiance, et peut-être rendre les habitants nostalgiques en été, qui sait ? En tout cas, on peut rentrer dans la cité sans qu'une lettre glacée ne nous tombe dessus, ce qui ne serait pas le cas si c'était de la vraie neige, ou des stalactites. Allez hop, vite, au chaud !
Tada, nous voici à l'intérieur. Il ne faut jamais oublier de mettre ses chaussures sur le paillasson. C'est traître, la neige. Pom pom pom, on enlève ses chaussures, on vaque à ses occupations, on revient dans l'entrée, et ça y est, cette vilaine petite forme d'eau s'est transformée en flaque marron dégueulasse. Berk. Une fois en chaussons, cependant, on peut faire le tour de la pièce, sans buter sur des trucs qui traînent, puisque pour une fois, c'est rangé.
C'est rangé, parce que j'ai beaucoup d'endroits où mettre mon bazar, car oui, même en étant ici depuis seulement une semaine, j'ai des affaires à entasser. Ce qui m'étonne pas mal, d'ailleurs.
A côté du bureau, le lit. Deux remarques à ce sujet. Et d'une, il est très important d'avoir un endroit où dormir quand on souffre de fatigue linguistique et culturelle. C'est le nom que je mets sur le fait qu'entendre du suédois toute la journée m'assomme légèrement. D'un autre côté, c'est vrai que la culture suédoise n'est pas si fatiguante que ça, je finis le travail tôt, et quasiment tous les magasins sont ouverts le dimanche, ce qui gomme toute étourderie. En conclusion, je suis peut-être juste devenue fainéante ici. Et de deux, dans le Erasmuspaket que je loue pour avoir de la vaisselle, il y avait un deuxième matelas. Du coup mon lit a un petit air de canapé, il est confortable pour bouquiner. Ah et au fait je ne cache pas de cadavre ou d'animal sous la couette, c'est juste le reste de la literie en boule, à quoi ça sert de faire son lit ?
A côté de celui-ci se situe le centre de ma vie, Internet dans mon précieux ordinateur. Ma chaise est juste devant le radiateur, et la fenêtre...
La vue d'ici porte assez loin, et me permet même de voir l'heure. Le clocher de cette église protestante a une pendule sur chaque côté, dont une, orientée vers moi, fonctionne encore. La nuit, on passe des couleurs froides aux couleurs chaudes, je vois des fenêtres dorées, et même une guirlande clignotante. Je trouve que j'ai plutôt de la veine.
J'ai tellement de chance que même si je suis assez bien équipée, j'ai encore de la place dans mes étagères, ce qui me permettrait presque de prétendre que j'ai une organisation d'enfer.
Ce qui n'est pas le cas, mais heureusement, en plus du bureau, j'ai un magnifique fauteuil apte à accueillir tout plein d'objets. Qu'on se rassure, c'est le dernier élément que je souhaitais présenter, je passe sous silence la présence d'un lavabo et de toilettes, même si sans eux, ma vie serait plus dure. Je suis plutôt charmée par les meubles et l'état de ma piaule suédoise, dans laquelle je me sens bien, surtout depuis que je l'ai décorée, le premier jour en fait. J'ai un petit nid dans cette ville où je m'adapte de mieux en mieux... Det är skitkult ! [Oui, "kul" veut dire la même chose que "cool", et "skit"... euh... a la même signification que son cousin anglais, on change une lettre - la deuxième - en quelque chose de proche, et on retrouve un mot très poli. La lettre par laquelle remplacer "k" est "h". Pour me faire pardonner, il faut savoir que j'entends des autochtones parler ainsi.]
Tu n'en parles pas, mais tu as mis une zolie banière en haut de ton blog. J'aime bien !
AntwortenLöschenPokoù
C'est une photo que j'aime beaucoup moi aussi, c'est tellement mignon, et puis le drapeau suédois donne de la classe au tout ! Pokoù ouh ouh
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