Freitag, 26. Februar 2010

Internationella kvällen i Ågrenska villan (Soirée internationale à la maison Ågrenska)

Je n'en veux pas tant que ça au professeur de suédois qui m'a snobbée en me renvoyant vers le "Guest service" de l'université, car je n'aurais sans doute jamais eu vent de l'existence de cette unité sinon. Or, le "Guest service" organise des événements pour les chercheurs et apprentis scientifiques étrangers, en commençant par une soirée d'accueil, qui a eu lieu hier, et à laquelle je tenais absolument à me rendre. Avant cela, j'ai suivi mon chemin près de la neige et de la glace. Aujourd'hui, il a fait cinq degrés, alors tout fond à une vitesse incroyable, vraiment, je découvre le bitume, les dalles, je me rappelle du bruit que font mes chaussures sur un sol dur, c'est la folie. Cependant, qu'on se rassure, les températures retourneront sous la fatidique barre de zéro la semaine prochaine, histoire que ça glisse encore tous les matins.


Mais quand même, sachant qu'elle disparaîtra bientôt, je regarde avec sympathie la neige. J'aime bien ces arbres décorés de blanc devant le centre. Il y a des bébés rameaux touffus au bout des branches. Je guette les bourgeons et les petites feuilles sur les plantes, mais à ce jour, je n'ai rien vu !


J'arrive même à trouver une certaine élégance à la glace. Bien entendu, quand elle n'est pas sous mes pieds ou juste au-dessus de ma tête, prête à s'effondrer sur moi. Là, sur un bâtiment du jardin botanique, je la trouve jolie et inoffensive.

Hum, je souhaitais parler de la soirée internationale à la base, je m'égare, je m'égare. Elle était organisée dans une maison de l'université, située à deux pas de chez moi, sur une place que je traverse toujours pour aller en ville.


La lumière avait baissé quand je suis arrivée, voici l'entrée. Je me suis avancée vers cette auguste demeure et ai abandonné mon appareil dans mon manteau, pour me laisser porter par l'ambiance chaleureuse de cette réception. On m'a remis un badge que je n'ai pas conservé, mais dont j'étais très fière, il y avait mon nom, et puis "Research trainee, Department of marine ecology". How sweet. D'accord, je n'ai croisé que des "PhD", "PhD students" et "Post-doctoral fellows", mais j'ai bien le droit d'être jeune, nan ? En plus du badge, on m'a filé un verre de je ne sais pas quel alcool clair, sucré et délicieux, que j'ai siroté en me dirigeant vers les têtes que je connaissais du cours de suédois. Après que nous ayons eu le temps de commencer à bavarder, un ponte de l'université a fait un discours sur l'histoire de l'enseignement supérieur à Göteborg, l'université étant née relativement tard de la volonté de marchands s'étant enrichis dans cette ville relativement rustre à l'époque selon des poètes. En ces temps reculés, comprendre fin du XIXe début du XXe, Chépluki a dit "Gothenburg is the rudest city in North Europa". Sympa. Chéplukinonplu a renchéri : "Gothenburg is the place where you don't write poetry". Heureusement, l'université est née, scindée en de nombreuses institutions dans toute la ville, prenant ainsi la forme d'un archipel se plaçant aujourd'hui au rang de plus grand université suédoise en ce qui concerne le nombre d'étudiants. Le ponte a continué en nous souhaitant de profiter de la ville, d'être créatifs et de nous faire des amis.

Et là, buffet ! Splendide buffet même ! Chacun a rempli son assiette, je suis restée en compagnie d'une biologiste portugaise, d'un médecin roumain et d'un chimiste allemand, ensemble nous avons cherché une table, que nous avons partagé avec d'autres "Guests". Nous avions accès à tous les étages de la maison, remplie de salles tranquilles, ça fait très familial je trouve. D'ailleurs, j'ai découvert que je faisais partie de deux grandes familles. Et d'un, la communauté d'expatriés en Suède, caractérisée par un regard amusé sur ce pays, une envie de comparer avec le sien et ceux des autres lors de beaucoup de conversations , et une certaine solidarité. Et de deux, enfin je n'y appartiens pas totalement encore, ça viendra sans doute, la communauté scientifique, bien qu'hier soir cela se soit juste traduit par des questions à tout va sur les sujets des uns et des autres. Je n'ai pas eu trop de mal à saisir les thématiques des gens, étant donné que j'ai surtout parlé à des biologistes, sans même faire exprès, en effet, le personnel de l'hôpital Sahldrenska sont vraiment partout.

Des conversations, j'ai été marquée par celle sur l'alcool et le système éducatif français. On m'a demandé si les Français buvaient vraiment du vin à chaque repas, etc, nous en sommes venus à parler du paradoxe français (l'histoire des maladies cardiovasculaires et de la consommation de vin rouge), j'ai appris que c'est aussi un paradoxe portugais ! On ne me l'avait jamais dit ! Fichu hexagonocentrisme. Quant au système éducatif, un jeune thésard polonais m'a dit qu'en France, on avait un système détestablement élitiste, avec des écoles comme Polytechnique, les Ecole normales supérieures. Pourquoi, mais pourquoi a-t-il retenu ceci de ses cours de français dont il m'avoué avoir oublié une grande partie ? "Euh bah en fait j'étudie dans une ENS mais je suis gentille hein...". Scrogneugneu.

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, que ce soit à la villa, ou dans le bar où j'ai suivi un petit groupe ensuite, oui oui oui, c'était la première fois depuis mon arrivée que j'entrais dans un bar. J'ai bien fait connaissance avec certains de mes camarades du mardi soir, j'ai rencontré d'autres personnes, peut-être les reverrai-je, peut-être pas, en tout cas, je suis bien contente de cette soirée, et j'ai hâte de retourner au cours de suédois ! Evidemment, je souhaite aussi continuer d'apprendre à connaître les Suédois eux-même, mais l'un n'empêche pas l'autre, et du coup, je ne m'ennuie pas ! Jag älskar Sverige !





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