Montag, 8. Februar 2010

Första dagar i Sverige (premiers jours en Suède)

Ouh là là, écrire des premiers mots ici ! Et en plus, j'ai pris un retard considérable de racontage en étant privée d'internet... deux jours. D'un côté, je vais devoir être concise, de l'autre, hé bien, de petits problèmes ont eu le temps d'être réglés et ne nécessiteront non pas des tirades larmoyantes sur le thème de "Rendez-moi Montrouge" ou "Je veux marcher jusqu'au Ve parce que je sais où c'est", mais plutôt des comptes-rendus victorieux. Hé oui, mon installation est progressive et j'aimerais déjà en arriver au bout, au moment où je serai portée par mon quotidien et où je ne réfléchirai plus à rien en marchant dans la ville, enfin si, à la glace qui menace tant que la fonte des neiges n'aura pas eu lieu.

Fi du bavardage, place aux faits. L'allure du pays, pour commencer. Je n'ai pris aucune photo à ce jour, mais je peux sans aucun problème décrire la Suède. C'est blanc par terre, enfin blanc plus ou moins crado avec un aspect plus ou effrayant - car j'ai maintenant peur de la glace, et blanc dans le ciel, depuis deux jours je ne vois que du gris clair quand je lève la tête. Je peux quand même dire, aussi, que la neige, de loin, c'est très joli. Et je ne plaisante pas, les bâtiments, les collines, les arbres, tout gagne un aspect féérique. Pour en finir avec la neige, je trouve qu'elle trompe l'oeil de manière positive,
id est on a l'impression d'une grande luminosité, parce que tout est clair. Fantastique non ? Quant au froid, il n'est pas encore très violent, et de toutes façons je pense être bien équipée. A voir, quand je marcherai dans les rues par moins dix degrés...

Les rues, les rues... de Göteborg, un thème à évoquer ! Comme chacun le sait, Gothenburg est la deuxième ville de Suède, un grand port à l'Ouest du pays, et compte un demi-million d'habitants. J'ai eu le temps d'y crapahuter un peu, et ça me plait bien. Je n'ai pas encore trouvé de mots pour décrire les lieux, ça viendra. Ce que je sais de la ville pour l'instant, c'est où y trouver les magasins dont j'ai besoin, y compris l'échoppe miraculeuse qui m'a vendu un paillasson, objet indispensable pour ne pas inonder son parquet à chaque entrée chez soi, et aussi des lieux clés comme la bibliothèque gratuite, qui suscitera sans doute des réactions de ma part le jour où j'y serai allée plus longtemps que pour m'y abonner.

ça m'arrivera sans doute sous peu car elle n'est pas loin de chez moi. Mon chez moi est merveilleusement bien placé je trouve. Je suis à deux pas de la Göteplats, place surplombant l'une des deux plus grandes rues de la ville, et place de la bibliothèque. La rue en question, l'aveny, a l'immense avantage de ne pas être recouverte de neige. Malheureusement, la place qui la précède est très glissante, il faut mériter le confort de la sécurité piétonne. Bref, revenons au centre de la vie à Göteborg, autrement dit, le korridor ou cité u où j'ai élu domicile. Il est sur Johannesberg, une colline assez haute pour que l'on remarque le dénivelé en revenant les bras chargés de denrées diverses, ou bien d'ustensiles utiles ou bien de denrées variées et d'un kalanchoé acheté avec un enthousiasme débordant - parce qu'un kalanchoé c'est vivant, vert et avec des fleurs dans le cas du mien. C'est un bâtiment en briques rouges assez commun, mais ce n'est pas grave, j'y arrive en regardant mes pieds ou plus exactement ce qu'il y a dessous ou encore plus exactement ce qui sera dessous si le réflexe "Glace !" ne m'arrête pas. Cet aprèm', il ne m'a pas arrêtée et je suis tombée, sur le côté heureusement, sauvant ainsi mon ordi caché dans mon sac à dos, et ne me faisant aucun mal au passage.

A l'intérieur de la cité universitaire, il y a d'une part les étages avec fenêtres, et les étages souterrains. Dans les étages avec fenêtres, on trouve ma chambre et sa petite salle de bains avec toilettes, la cuisine commune immense avec un étage de frigo, un placard et un tour de ménage pour chacun, les douches sans fenêtres mais avec porte-serviettes chauffant, et des voisins sympas, comme celle qui a dû écrire les mots infirmière (sjuksköterska) et sage-femme (barnmorska) sur ma banane afin que je les visualise bien. Dans les étages souterrains, que j'ai explorés avec courage, on trouve d'abord la salle de musique, la salle de photos, mais je ne me suis pas arrêtée là, poussée par une curiosité me disant que si, si, il devait bien y avoir une porte que ma clé pourrait ouvrir, car ce n'était pas le cas des salles précédentes. J'ai ainsi découvert la laverie ! Et j'en ai profité pour réserver un créneau. Pour pouvoir pénétrer mercredi soir dans la laverie et y laver, entre autres, mes bas de pantalons neigeux et mes chaussettes ultra épaisses, j'ai dû me connecter à un petit appareil reconnaissant mon badge, badge servant surtout à rentrer dans l'immeuble, et chercher un créneau libre. Ainsi, mercredi, j'arriverai, je me reconnecterai et je pourrai demander à ce que la porte s'ouvre ! Enfin ! Malheureusement, cela signifiait que je n'avais pas encore pu ouvrir de porte lors de mon exploration. J'ai continué jusqu'à trouver... La porte du garage, où je suis entrée, avant de trouver à l'intérieur de ce même garage le local à poubelles. On s'en doutait, les Suédois sont adeptes du tri sélectif, il y a même une benne pour le compost. A défaut de faire pousser des fruits, ici, on sait bien les faire pourrir...

Pour en finir avec cet étalage de présentations, le stage ! Qui est la raison ou le prétexte de ma venue ici, qu'importe, je suis aussi contente de le faire que de découvrir ce pays nordique. Le stage c'est d'abord ma maître de stage adorable qui m'a accompagnée jusqu'à mon appartement lors de mon arrivée, m'a offert un thé avec kannelbulle sur l'avenyn, m'a aidée à faire mes courses en prenant garde à ce que j'ai de quoi faire un dîner et un petit-déjeuner, me conseillant au passage tel fromage ou tel lait, est passée me chercher en voiture ce matin, me parle en suédois ralenti et patient... et me donne un sujet ma foi intéressant à première vue, que je travaillerai avec différentes personnes à qui je serai présentée au cours de la semaine, que ce soit au centre même, ou à Chalmers, la classe ! En revanche, je suis très déçue, je travaillerai sur mon ordinateur car le centre ne m'en prête pas, c'est assez déroutant, espérons qu'ils aient des machines puissantes si jamais un jour mon modèle en a besoin. Sinon, bah, tant pis, je démissionnerai pour aller jouer avec des phoques. Si jamais je découvre où l'on en trouve...

Maintenant que tout ou presque a été présenté, je pourrai me permettre de ne revenir ici que pour raconter des anecdotes absurdes, comme je le fais en vrai en d'habitude. Varsågod !


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