Samstag, 5. Juni 2010

Gäng och djurrättaktivister (Gangs et défenseurs des droits des animaux)

Hmm, contrairement à la dernière fois, je m'apprête à faire un parallèle un peu polémique, mais tant pis, l'idée m'est venue comme ça. Göteborg, en plus d'abrîter un tueur en série de sapins, est frappée par la violence de gangs. La semaine dernière, dans la discothèque où se célébrait l'après-soirée de la sortie du chef-d'oeuvre cinématographique "Sex and the City 2" (que je n'ai pas envie de voir, à vrai dire), un homme s'est fait abattre par une arme à feu. D'après l'enquête de la police, la victime était membre d'un gang, et devait avoir un prix sur la tête, car elle s'était déjà fait tirer dessus la semaine précédente, avec moins de succès. Hé oui, à Göteborg, il n'y a pas que les Hell Angels, on compte à côté de petites bandes qui ont cependant l'air puissantes, j'ai lu dans le journal qu'en plus de s'être enfui très vite de la discothèque, le meurtrier a peut-être pu facilement quitté le pays, aidé par le côté international et riche de ces gangs liés à des trafics d'armes et de drogues. Ravissant, tout ça. M'enfin, que des bandes s'affrontent comme au Far West, finalement, ça n'a rien d'étonnant, les gangs, c'est fait pour ça, après tout.


[Des rennes à Skansen.]

Mais les défenseurs des droits des animaux sont censés être gentils, eux. Dans un pays connu pour son amour de la nature, on ne s'étonnera pas d'en trouver pas mal. J'en ai croisé dans les rues, sur de petits stands, avec parfois des hauts-parleurs, distribuant souvent des prospectus. L'industrie de la viande, la fourrure, les expérimentations sur les animaux... Il y a de quoi faire. Et malgré mon statut de carnivore, je trouve très bien que ces voix se fassent entendre. Par ailleurs, même au plein coeur de février, je n'aurais jamais acheté un manteau de fourrure. Alors une des actions des amis des animaux, au sein de la Djurrättsalliansen (Alliance pour les droits des animaux), me semble chouette. Il s'agit de faire signer à des patrons de boutiques un contrat de politique sans fourrure, en double, un des exemplaires étant à afficher dans la vitrine.

Cependant, d'après le Göteborgs post, certains commerçants se sentent forcés de signer la paperasse, et considèrent avoir affaire à une sorte de mafia. Pourquoi ? Les activistes arrivent-ils avec un poignard dans la poche ? Que nenni. Le problème est la confusion entre l'action de la Djurrättsalliansen et celle du Djurens befrielsefront (Front de libération des animaux), le dernier se faisant remarquer en brisant les vitrines de boutiques sans contrat, ou d'échoppes de viande. Le slogan de ce groupe est même "Smash it, glue it, break it, burn it, whatever you do - just do it!" .Du coup, les propriétaires de magasins tournent complètement le dos aux défenseurs des animaux, faisant un amalgame entre les deux types d'action, la voie violente et la voie pacifique. [Je vote pour Gandhi !] Ils ne sont pas aidés dans leur réflexion par le fait que la Djurrättsalliansen soutient "moralement" le Djurens befrielsefront. Et la police dit qu'il y a des échanges de membres entre les deux groupes. Pas pratique du tout pour soutenir une lutte pacifique, tout ça.

J'espère que ces gens lisent eux aussi le Göteborgs post, et qu'on ne brisera plus des vitrines, parce qu'apparemment, ça ne sert pas l'objectif ultime. Oh, et au cas où des membres du front trouvent cet article et ma fenêtre, je tiens à préciser que les phoques mesurés et étudiés dans ma base de données étaient déjà morts. En revanche, je suis sûre que si on cherche bien, mon voisin du dessus qui jouait encore du violoncelle à 2h du matin cette nuit, en mode "Je répète ce morceau alors je refais chaque bout dix fois même si ça a un côté énervant pour les gens voulant se rendormir après une visite des toilettes", a dû tuer des fourmis avec cruauté quand il était petit. Lalala.

4 Kommentare:

  1. je me sens bien obligé de mettre un commentaire sur cet article dédié aux défenseurs des animaux. Bien sur je suis du côté pacifique et n'arrive pas à comprendre les gens qui utilisent la violence contre la violence. Non je n'ai pas envie que les visons portent des manteaux en peaux de poufiasse et que les vaches mangent des bouchers! quand à casser des vitrines, ça ne dissuadera pas les gens à arrêter leur commerce! Mais l'extrémisme est souvent mélangé à la violence, dommage qu'une minorité nous déscrédite!

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  2. Héhé j'ai pensé à toi en écrivant cet article, bien entendu ! ;o) Alors je ne m'étonne pas de te voir réagir. Et je suis bien d'accord avec toi, la violence nuit.

    Dans le journal y'avait un boucher qui témoignait, et il était étonné d'avoir été touché, car il privilégie la production locale et des animaux non tassés dans des hangars, donc il était "moins pire" que les autres quoi, mais nan, pof, gros poc dans la vitrine.

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  3. Sur la défense des animaux, je ne m'y suis pas trop renseigné, on m'a pourtant proposé de joindre une manifestation pour la défense des animaux devant l'opéra. Et as tu remarqué la proportion de végétaliens en Suède ? Je suis vraiment étonné par ça :o Je n'en connaissait même pas un en France, maintenant je dois en connaître une petite dizaine ! Au moins ça me fait beaucoup réfléchir sur le sujet...

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  4. Hé non je ne l'avais pas remarqué, j'ai connu une première végétalienne en Angleterre l'année suivante, ma coloc. J'en étais restée à la Suède pays des kötbullar et autres saucisses !

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